Suite à la répression de la marche du samedi 2 juin la Coalition pour le changement a tenu une conférence de presse à la Maison de la presse pour dénoncer l’acte anti-démocratique exécuté par les forces de l’ordre et ordonné, selon les membres de la Coalition, par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, et le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita.
« Soumeylou Boubèye Maïga qui se croit homme d’Etat alors qu’il est voleur d’Etat et son président IBK qui se croit républicain ont ordonné les forces de l’ordre à réprimander des démocrates et républicains que nous sommes », a ironisé Me Mohamed Ali Bathily, ministre de la Justice puis des Domaines de l’Etat d’IBK.
Il a souligné sans ambages que le président est un homme peureux et qu’il a peur parce qu’il voit sa défaite venir lors de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 prochain. Il a exhorté le gouvernent malien à se souvenir comment la démocratie est venue au Mali. Il a indiqué que le Premier ministre étant un des acteurs de mars 1991 en sait beaucoup et qu’un acte pareil doit être une honte pour lui.
Mohamed Youssouf Bathily Ras Bath a affirmé que le président IBK est retourné dans la mentalité du général Moussa Traoré afin de réprimer la marche pacifique. Il a témoigné que le régime avait mis en place une stratégie pour arrêter les leaders politiques et de la société civile au cours de la marche du 2 juin pour que l’élection se passe à leur absence.
« Nous sommes plus stratèges qu’eux », a-t-il affirmé tout en évoquant qu’à 8 h déjà, il était à la place de la marche mais déguisés. Il a démenti le décès d’un membre du CDR. Il a invité la police malienne à faire son travail avec professionnalisme sans passion ou sous mauvais ordre d’un tel ou tel afin d’éviter un jour la même charge que pèse sur Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la CPI.
A l’issue de la conférence le vendredi 8 juin 2018 a été indiqué pour une autre marche pour réclamer une élection libre et transparente ainsi que l’accès égal à l’ORTM par tous les candidats.
Dognoumé Diarra LE CONFIDENT