samedi 23 novembre 2024
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Dans la perspective de la présidentielle de 2018: Les candidats potentiels de l’ADEMA-PASJ affûtent les armes

Dans son manifeste l’ancien candidat à la présidentielle de 2013, au
nom de l’ADEMA-PAJ, a fait une analyse de la situation de
l’éducation malienne d’une façon générale en mettant en avant les
failles de l’école malienne tout en faisant des propositions
concrètes.
Dans son manifeste, Dramane Dembélé parle des premières années de
l’Indépendance nationale du Mali. Selon lui, le souci majeur du pouvoir
était de rechercher des cadres pour animer l’Administration héritée de la
colonisation. L’école fut formatée pour répondre à ce besoin. Elle avait
des Administrateurs civils, des magistrats, des enseignants, etc. Tous
des jeunes diplômés et directement et fraichement absorbés par la
Fonction publique, qui était le seul employeur. C’est pourquoi, d’ailleurs,
le premier concours d’entrée à la Fonction publique n’a eu lieu qu’en
1983 sous le Régime du Général Moussa Traoré. Donc, au fur et à
mesure, les conditions ont changé. Donc, l’Etat arrivait difficilement à
offrir de l’emploi de fonctionnaires à tous les Diplômés. Malgré ce
constat, l’école a continué dans le même format : formation
d’Administrateurs, de magistrats, d’enseignants, etc., sachant
naturellement qu’il n’y a aucune chance de voir les différentes cuvées
absorbées par le marché de l’emploi. Aujourd’hui, en interrogeant
l’éducation dans sa dimension école, nous constatons que le taux de
scolarisation, au lieu de progresser, connait une régression inquiétante,
selon le Rapport National sur le profil du dividende démographique au
Mali (Mali 2017). « Depuis 2011, le taux brut de scolarisation au premier
cycle est en diminution constante. Il est passé de 81,5% à 68,1% pour
les garçons. Chez les filles, il est passé de 74% à 62,4% ». Pour les
infrastructures au niveau de l’enseignement secondaire (tout ordre
confondu), 92% des établissements sont privés. Le reste (les 8%) est
public dont 30/34 écoles secondaires techniques privées, 645/715
écoles secondaires générales privées et 472/493 écoles secondaires
professionnelles privées.
Enfin, au niveau de l’Enseignement supérieur, sur la base des
inscriptions 2015/2016, pour les 58 884 inscrits, on constate : 49,7%
inscrits en Droit Economie-Gestion et Aménagement du territoire
Géographie ; 12,3% dans les Langues et Sciences de la Langue ; 8,3%
en Médecine-odontostomatologie et Pharmacie ; 3,7% en Maths-
Physique-Chimie et Biologie ; 2,7% en BTP-Génie Civil-Hydraulique-
Mines et Géologie-Sciences Industrielles et Energie. L’école reste dans
son concept classique de formateurs de cadre administratifs et aux
autres agents aux profils similaires. Les profils académiques offerts par
l’école ne sont pas en adéquation avec le marché d’emplois.
Selon Dramane Dembélé, candidat de l’ADEMA-PASJ à l’élection
présidentielle de 2018, les solutions proposées par les pouvoirs publics
(ANPE, FAFPA, APEJ, PROCEJ) tardent à porter des fruits. Au total, cet
état des lieux exige une refondation de notre système éducatif et non
des réformes juxtaposées. « Il nous faut : organiser des Assises
Nationales de la Refondation de l’Education au Mali (ANREM) en vue de
produire un programme consensuel de refondation », a-t-il argumenté.
Et, il ajoute que ces assises visent essentiellement l’avènement de la
Nouvelle Ecole Ouverte (NEO) avec un programme de développement
de la E-Formation à l’heure du numérique et du digital ( nouvelles
technologies de la formation) ; Développer de nouvelles pédagogies
alternatives prenant en compte les acquis des méthodes classiques,
actives mais ouvertes à l’innovation, surtout à l’ère technologique et au
temps des « interconnexions », des atouts pour une pédagogie qui
attend innover, ouvrir de Nouvelles filières innovantes (NFI) selon une
double stratégie prospective prenant en compte les potentialités et
besoins du pays et les nouveaux émergents à la clé des centaines de
milliers d’emplois.
D. Dembélé a aussi parlé de la situation de l’emploi des jeunes en ces
termes : «Le triptyque « école-jeunesse-emploi » doit être mis en
adéquation avec les données économiques du pays. Pour cela, il
faudrait identifier les secteurs porteurs qui pourraient être des bassins
d’emplois.
Au plan technique, il s’agira de revoir les curricula pour trouver des
filières dont les diplômés pourraient être absorbés par les secteurs
innovants. On ciblera principalement les bacheliers des séries
scientifiques pour une formation de 2 à 3 ans autour de réels projets
professionnels dès la première année. En fin de cycle, les meilleurs
projets seront dans ces conditions proposés pour financement auprès de
bailleurs de fonds, des banques de la place avec une garantie de l’Etat.
Ces nouveaux entrepreneurs vont employer les autres dont les projets
n’ont pas été retenus. On assistera alors à une vraie chaine de création
d’entreprises et donc d’emplois.
Au plan du financement, il sera bon de mettre en commun les
ressources de toutes les structures chargées de l’emploi et de la
formation (ANPE, APEJ, FAFPA, PROCEJ, etc.) pour prendre en charge
l’opération.
Au plan de la démarche, l’opération nécessitera une vraie
communication et un vrai dialogue avec les autorités scolaires, les
parents d’élèves et les responsables scolaires ».
Abdoulaye Faman Coulibaly lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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