Quand la France accuse le régime malien d’être corrompu, c’est qu’elle n’est pas de bonne foi. Ou bien veut-elle procéder à une manipulation avant la présidentielle. En tout cas, cette accusation nous invite à ouvrir les yeux pour mieux voir les réalités en face.
Au Mali, il est incontestable de dire que le régime actuel est corrompu. Qu’à cela ne tienne il est inadmissible que certains Français se permettent de donner une leçon de transparence au Mali.
Quand les médias français parlent de corruption en Afrique et au Mali, ils ne font pas la même lecture que les peuples du prolétariat africain. Les analyses de certains médias occidentaux sont la plupart des temps, trop malhonnêtes.
Cela exhorte les Maliens à une prise de conscience tout en continuant le combat pour l’intérêt de la patrie sans pour autant défendre des néo-colonialistes dans leur manipulation à travers des propos mensongères.
A titre de rappel, après le scandale « avion présidentiel, armement et autres », c’est le FMI, dirigé par la Française Christine Lagarde, qui a blanchi le régime face à certains Maliens non conscients de la politique des institutions financières internationales.
Et c’est bien cela qui fait que malheureusement le président IBK suit à la lettre les recommandations financières de la France.
Cela doit être une sonnette d’alarme pour les jeunes du Mali afin d’ouvrir les yeux tout en évitant les erreurs de la majorité des aînés du Mouvement démocratique de 1991, qui ayant affaibli Moussa Traoré du Comité militaire, ont laissé la France infiltré leur victoire.
C’est le même scénario en cours au Mali d’aujourd’hui deux décennies après. La France, officielle bourgeoisie est douteuse de la réélection d’IBK, elle veut donc se positionner pour : « en cas de perte de ce dernier aux présidentielles prochaines » elle puisse toujours conjuguer avec celui qui lui succèdera.
Sinon, pourquoi les mêmes médias français ne relatent pas les recommandations du CADTM France ou International (Comité pour l’annulation de dette du Tiers-monde) ?
Selon cette structure, les institutions financières internationales sont basées sur la corruption. Les médias français peuvent-ils dire que les propositions que la Banque mondiale avait faites pour la loi foncière agricole qui vient d’être votée par le Parlement malien ne souffrent d’aucune ambiguïté ? Qu’on arrête d’ailleurs ces propositions ou impositions qui ne favorisent que le seul accaparement de terres.
Cependant comme Thomas Sankara disait dans son discours dit historique de la 39e session des Nations unies : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répond tout seul à son malheur ». Le régime actuel doit pouvoir s’assumer face à ces medias français, car il multiplie le peuple par zéro au seul profit de la même France néocolonialiste. Sans quoi il en répondra devant le Tribunal de l’Histoire.
Daouda Z. Kané LE CONFIDENT