A titre de rappel, dans notre article intitulé : « Bradage de 27 anciens bâtiments publics – Le ministre du développement industriel sur la sellette ! » paru jeudi passé, nous avions évoqué la publication d’un appel à candidature pour le poste du directeur général du bureau de restructuration et de mise à niveau des entreprises (BRMN) dont le titulaire actuel Mamadou Kéita est, en principe, à la retraite en fin décembre 2017. Effectivement, cet appel à candidature a été publié, le mardi 9 janvier 2018, dans le Quotidien national « L’Essor ».
Cependant, il porte deux dispositions qui mettent au défi le ministre du développement industriel Mohamed Ag Ali. « Être au moins à cinq ans de la retraite selon le corps d’appartenance et avoir la connaissance de l’anglais comme un atout ». Sauf piétinement ou dérogation, ces passages suffisent pour disqualifier M. Kéita à postuler, à fortiori, de le reconduire à la tête de ladite structure.
Du coup, trois questions pertinentes sont aujourd’hui sur les lèvres. Le cabinet du ministre s’est-il pris dans son propre piège ? N’avait-il pas lu les dispositions de cet appel à candidature ? A-t-on joué à la diversion pour mieux imposer celle ou celui qui est d’avance retenu ? Les hypothèses envisagées, permettent d’imaginer que la surprise sera grande à la succession de Mamadou Kéita.
Ce sujet qui est devenu une épine, sera difficile à extraire des pieds des responsables du ministère du développement industriel. Car, la priorité des priorités consiste à tout mettre en œuvre pour que le local qui abritait le bureau de restructuration et de mise à niveau des entreprises (BRMN) situé au grand marché de Bamako soit mis à portée des mains d’Oumar Aboubacar Niagandou dit petit Barou.
Cet homme aurait déjà pris des dispositions pour déguerpir dans un bref délai les commerçants débrouillards dont les étals sont endossés au mur de clôture du BRMN. C’est le moindre auquel il faut s’attendre quand on sait qu’il a réussi en complicité avec certains hauts responsables à déloger avec une facilité déconcertante le personnel de l’Etat qui y travaillait. À preuve, la correspondance que les travailleurs ont adressée à la présidence de la République du Mali, à la primature et à d’autres hautes structures du pays pour fustiger le caractère brusque de leur déménagement à ACI 2000, sont restées sans réponse.
Quant à Cheick Sidya Sissoko dit Kalifa ancien directeur général de l’Agence de cessions immobilières (ACI) il continue de s’emmurer dans un silence qui confirme son goût trop prononcé pour les gaffes dont il n’a cessé de commettre tout au long de sa carrière professionnelle. Les chèques émis par Oumar Aboubacar Niagandou dit petit Barou à l’ordre de l’ACI pour payer le coût d’acquisition des locaux du bureau de restructuration et de mise à niveau des entreprises (BRMN) en sont des preuves palpables et irréfutables.
Selon plusieurs sources concordantes, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga après avoir fouillé et farfouillé en vain une pile de dossiers non souhaitables, a fini par accepter le choix de Kalifa Sissoko en véritable pis-aller pour qu’il s’occupe du ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Ce poste ne pouvant pas rester sans titulaire, c’était juste pour boucler la composition de la liste de son gouvernement.
Affaire à suivre
Dougoufana Kéita
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