Après environ un mois d’absence, je m’attendais à un changement à mon retour, une avancée notoire. Car, bien avant mon retour, j’avais appris que le scanner qui était en panne plus d’un an marchait désormais. J’étais très heureux pour nos patients, notre caisse et moi-même. À mon fort intérieur, j’ai dit merci et bravo à la direction, même si ça ne devait pas prendre autant de temps.
À mon arrivée, je constate qu’à la place de la Prado intermédiaire, que je dispose maintenant d’une V8 confortable. Je me suis dit donc, que le reste doit être nickel parce qu’il faut que ça soit ainsi pour oser se caser dans un pareil luxe, sur fond de l’Etat ou sur fonds propres.
Mais aussitôt dans mon bureau, déception a été mienne de constater que l’eau ne coule toujours pas encore, du moins par intermittence. Le lendemain, un de nos internes m’informe qu’une patiente a été référée à Kati pour une intervention chirurgicale urologique par ce qu’il n’y avait plus de produits anesthésiques chez nous au CHU du Point-G.
Pierre Adégné Togo sait de quoi il s’agit, pour avoir été confronté à la même situation au niveau du CHU Gabriel Touré. Une sorte de contagion. Même si c’était une rupture nationale, je pense que ce fait est inadmissible.
L’IRM est toujours non fonctionnelle. Quand j’ai demandé pourquoi, j’ai été sidéré d’apprendre que c’est pour un problème de réception, parce que les deux maintenanciers n’auraient pas été formés par le fournisseur conformément aux exigences du contrat !
Un appareil installé depuis près de 5 ans, qui, pourtant, n’a toujours pas été réceptionné. Idrissa Kantao du journal ‘’Le Confident’’ doit s’informer pour ensuite nous informer à son tour, si la totalité de l’argent a été payée au fournisseur. Si oui, la non-réception ne sert donc à rien.
Et pour qui connaît le fournisseur Cissé ‘’Cissé Technologie’’, on sait que l’affaire peut être considérée comme classée. Mais pas encore parce que notre Cissé ‘’Idrissa Ahmadou, DG du CHU du Point-G’’ aussi sait se montrer intransigeant.
J’en connais qui diront que nous aussi, n’arrivons pas à faire complètement fonctionner notre laboratoire malgré tous les fonds alloués ! Mais comme on dit, le défaut c’est les autres… Rire.
Puisque les religieux de Sikasso sont prêts à mettre IBK dans le paradis, on va lui faire porter le chapeau de ces mauvais managements dénoncés par le ministre de la santé dans ces deux hôpitaux.
Ne devrait-on pas dire que ce mauvais management remonte plus haut, puisque si le chef n’arrive pas à gérer le mauvais manager, il doit être complice de cette situation aussi.
En tout cas, si j’étais Président, je ne me pencherai pas sur ces problèmes. Ils devraient être réglés de façon locale, sinon j’allais faire remplacer les intéressés. A-t-il ironisé pour finir.
Dr Guida Landouré, neurologue au CHU du Point-G