Le tétanos néonatal et maternel constitue un mal silencieux qui, le plus souvent, touche un nombre important de couches vulnérables de la population. Mais cet autre fléau n’attire que très peu d’attention. Au cours de ces deux dernières années, le Mali a enregistré 14 cas dont les victimes sont des femmes et des enfants. Une maladie qui constituait et continue à être un fléau dans plusieurs pays dont le nôtre.
Le closteriumtetani est la bactérie responsable du tétanos. L’absence de la vaccination de la mère ou l’absence de l’hygiène du cordon ombilical du bébé sont les principales causes de cette maladie. Il est reconnu que le tétanos néonatal est responsable de beaucoup de cas de décès maternels et néonatals. En effet, en 1988, le tétanos néonatal était responsable d’environ 800.000 cas de décès de nouveau-nés et plus de 90 pays avaient un taux d’incidence plus élevé que la norme au niveau de leurs districts. Le constat est du Ministre malien de la Santé et de l’Hygiène publique. Il relève également qu’il représente la cause de 14% de tous les décès de moins d’un mois. En 2002, le nombre de décès dû au tétanos néonatal était estimé entre 15.000 et 30.000 cas dans le monde. Concernant le Mali, ces deux dernières années, il n’y a eu, en tout état de cause, 14 cas, dont une moyenne de 7 cas par an. Ainsi, pour faire face à la situation, le Mali, dans sa campagne de vaccination 2017, prévoit de vacciner 1.791.942 femmes en âge de procréer. Des femmes âgées de 15 à 45 ans. L’activité se déroulera dans 33 districts sanitaires à haut risque. Ils sont répartis entre toutes les Régions sauf Bamako et Taoudéni. Une enveloppe budgétaire de plus de 100 millions de francs CFA a mobilisé par les organisations internationales spécialisées, dont l’UNICEF pour la réalisation de cette campagne. Eu égard aux initiatives prises par les autorités, les efforts et la vigilance doivent rester de mise pour éviter la maladie ou sa rechute.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT