Pas d’incertitude sur la candidature de l’honorable Soumaïla Cissé aux élections présidentielles de 2018. L’Union Pour la République, tout comme les autres formations politiques, affûtent les armes. Mais du côté du président de l’URD, les chances s’amenuisent pour accéder au palais de Koulouba.
Il n’y a jamais deux sans trois, a-t-on l’habitude de dire. Après 2002 et 2013, le président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé, sera de nouveau pour la troisième fois candidat aux élections présidentielles de 2018, sauf cas de force majeure, pour prétendre prendre sa revanche sur le président Ibrahim Boubacar Kéita qui a déjà annoncé son intention de briguer un second mandat.
Comparativement aux présidentielles de 2002 et 2013, où il est battu, à la régulière, l’histoire risque de se rééditer contre l’honorable Cissé, au point qu’on se demanderait si le destin ne voudrait point de lui à Koulouba.
Alors que l’actuel Chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, compte sur sa formation politique, le RPM, devenu première force sur l’échiquier politique national, puis sur certains alliés de la Majorité et du Centre, Soumbi part très moins chanceux. Même si le bilan d’IBK est très moins positif.
L’étiquette de «voleur de la Nation »
En effet, beaucoup de paramètres jouent en défaveur de l’URD aux présidentielles de 2018. D’abord, l’honorable Cissé n’incarne pas aujourd’hui l’alternance souhaitée par le peuple malien. Nonobstant qu’il soit un homme pétri d’expériences dans la gestion des affaires de l’Etat, Soumbi est taxé de dirigeant corrompu et de « Voleur de la Nation », faisant parti de la génération IBK, par bon nombre de ses compatriotes.
« On ne connait même pas son ethnie, comment on peut l’aimer. Chacun a fait quelque chose pour ce pays, mais en comparant ses actions, Soumi n’a fait que du mal à ce pays, pour avoir trop mal fait à la CMDT, au Gouvernement, à l’UEMOA, etc. Quand il venait de l’UEMOA, quelle était la rumeur qui courrait derrière lui ? Laisser nous tranquille, on l’aime pas et on l’aimerait jamais. Il n’a même pas été aimé si ce n’est que par la population du nord. Même là, certains l’ont laissé tomber », se complaint à poster un internaute.
Depuis les échecs de 2013, l’honorable Cissé ne travaille pas en amont pour laver cette étiquette de «voleur de la Nation », telle une teigne, qui lui est collée à la peau.
Sa coalition avec la Plateforme Antè A Bana
Certes l’homme a battu le pavé, animé des conférences, tenu de meetings et a été invité des plateaux où il a dénoncé les dérives du pouvoir IBK. Lui et son parti se sont coalisés avec d’autres formations politiques et la société civile au sein d’une plateforme contre le projet de révision constitutionnelle dont le référendum afférent a finalement été sursis par son initiateur d’IBK. Mais, cette action ne crédite pas Soumaïla de la confiance du peuple.
Sa participation au Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) considéré comme une bande d’«ennemis de la République», ayant contribué à son échec en 2013, ne lui pas servi de leçons, pour lui faire éviter la Plateforme Antè A Bana dont certains acteurs s’en prennent même aux leaders religieux. Et pourtant, ces religieux sont écoutés de leurs fidèles dans le choix de celui qui est à même de diriger le pays.
D’ailleurs, la présence des partis politiques au-devant de cette Plateforme était décriée par certaines associations comme le mouvement « Trop C’est Trop » ou le CDR de l’activiste Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath.
Un programme de société en déphasage avec la réalité
Malgré que l’honorable Cissé ait été lé véritable challenger d’IBK en 2013, son programme de société ne reflétait pas tellement l’aspiration du peuple malien, en situation de désespoir face l’envahissement du pays par des athées métamorphosés en jihadistes, les événements de 2012 et le contre coup d’Etat d’avril 2012.
Le candidat Cissé doit revoir et huiler son projet de société pour que le peuple malien se sente majoritairement pris en compte.
Sidi Yehia Diallo LE PHARE
Voir aussi
VISITE A KAYES : Assimi Goïta promet la relance économique après la montée en puissance des FAMa
«Nous avons débuté le travail avec l’équipement de l’armée et le développement de la …