Ce qui fait débat dans les rues de Bamako et ailleurs au Mali, ces derniers temps, c’est bien ce devoir à domicile qu’un enseignant a eu à donner à ces élèves. Les réseaux sociaux en ont fait leurs choux gras. Généralement, c’est quand ça chauffe comme le feu de l’enfer qu’on prononce le nom de Dieu. Par contre, lorsque tout baigne, le Malien pense que c’est sa bravoure, son intelligence et son arrogance qui sont à la base.
Pourtant, ça n’est un secret un secret pour personne. Notre pays divisé par des Multinationales françaises et internationales. Cet état de fait n’est-il pas dû à la facilité à laquelle l’on est habitué dès le bas âge. Nous sommes des éternels consommateurs et dépendants des autres. Nous attendons tout de l’extérieur. Nos institutions, nos lois, notre sécurité, notre diplomatie etc. On ne fait que le « copier-coller ». Même si les bonnes idées sont souvent à disposition, les moyens à les mettre en application manquent cruellement. Au fait, nous dansons et chantons aux pas de la France. A travers elle, ladite communauté internationale. Pour un observateur averti, l’histoire récente du devoir à domicile d’un établissement scolaire français qui annonce la division du Mali, n’est point étonnante. D’autant plus que depuis près d’une décennie, on aura vu et entendu ici l’inimaginable. Notre pays est devenu un épicentre de drogues. On se rappelle que c’est dans le septentrion qu’un avion, en provenance du Vénézuéla, avait atterri pour se faire exploser après déchargement. L’affaire s’est alors fait appeler ‘’Air cocaine ’’. A l’époque, les médias nationaux n’ont pu avoir l’information que par un diplomate basé dans un pays voisin. N’ayant pas les moyens de notre politique sécuritaire, nos autorités misent toujours sur les autres pour faire sortir le pays de sa situation lamentable exponentielle. Les autres aussi, en première ligne desquels la France et la communauté internationale soufflent le chaud et le froid, à la fois. Laissant ainsi les populations analphabètes dans une situation d’incertitude totale. Celles qui ont la chance d’habiter des zones urbaines ou semi-urbaines font un petit effort de suivre l’actualité politico-sécuritaire de leur pays. Les autres, majoritaires, qui vivent dans des milieux ruraux, ont d’autres chats à fouetter que de s’informer. Les paysans, les éleveurs, bergers et autres femmes au foyer cherchent plutôt à s’occuper de leur cheptel, de leurs champs etc. De tous les régimes successifs, c’est quasiment le même scénario. De Kayes à Kidal, on ne pense à ces populations locales qu’à l’approche d’échéances politiques. Pour faire d’elles une véritable opportunité électorale. Celles qui sont proches des frontières sont toujours victimes d’insécurité transfrontalière. Nos parents sont laissés à eux-mêmes dans les coins les plus reculés du pays. Le seul moyen dont ils disposent, c’est le repentir… « «Nous nous remettons au CREATEUR… » ; les entend on méditer quand la question leur est posée. Alain disait : ‘’…Cette contemplation du passé ne sert à rien et même est très nuisible, parce qu’elle nous fait réfléchir vraiment et chercher vraiment…
G. KONATE LE PHARE
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