samedi 23 novembre 2024
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07 Décembre 1993 – 07 Décembre 2017 : La Cote d’Ivoire se souvient

Difficile de parler de l’histoire contemporaine de la cote d’ivoire sans prononcer le nom du président Félix Houphouët-Boigny. Son nom lui, était tout lié à tel point que certains avaient peur à son décès. Félix Houphouët Boigny a régné pendant plus de trois décennies sur ce pays d’Afrique de l’ouest très florissant sans partage.
Les temps de turbulences, Houphouët-Boigny en a connu. Mais 1992, il va faire face a un adversaire plus coriace : la maladie. En mai 1992 il est à paris pour ses soins. Veillant de loin ainsi aux affaires de son pays. Malgré tout, les ivoiriens restent persuadés qu’il va revenir. Pendant ce temps c’est Alassane Dramane Ouattara Premier Ministre à l’époque qui gouverne. Plus tard avec son état critique, le PM Alassane Dramane Ouattara prendra la décision de le faire rentré au pays. Il ne sortira plus du palais présidentiel avec des médecins franco-marocains qui se relaient à ses chevets pour les soins. De ce moment, aucune information ne va filtrer sur son état de santé fragile et qui se dégrade
« Il est facile de faire la guerre que de faire la paix » dixit Félix Houphouët Boigny. Homme de paix, le vieux comme l’appelait ses fils politiques n’avait comme second Dieu que la paix, la réconciliation et le progrès.
Nous sommes le 07 décembre 1993 la cote d’ivoire s’apprête à fêter sa fête nationale. Pourtant cette fête va prendre l’allure d’un deuil national au petit matin. C’est le PM Alassane Dramane Ouattara qui annonce la nouvelle au petit matin à 06h35 à Yamoussoukro sa terre natale. Une date tellement symbolique que de nombreuses personnes surtout l’opposition politique du pays accouchent la théorie d’une machination.
« Le président Houphouët est bien mort le 07 Décembre 1993. J’allais le voir tous les jours. Bien sûr il était dans le coma. J’ai été appelé aux alentours de 06h du matin que le président venait de s’éteindre ». Alassane Dramane Ouattara affirme.
Dans les rues de la Cote d’Ivoire, même si on s’y attendait l’annonce est attendue avec une certaine douleur. Les ivoiriens pensent à la succession. Les politiques de l’époque comme Laurent Gbagbo voient les choses autrement. Les barons politiques, veulent du changement. Pour dire que même après sa mort son ombre plane sur la vie politique ivoirienne. Au-delà des traditionnels messages des Présidents et des politiques d’autres cieux, les rues ivoiriennes aussi pleurent. Il faut avouer que la mort du vieux suscite une peur bleue dans la capitale puisqu’il n’a prévue aucune succession. Pourtant une loi constitutionnelle prévoyait une succession même s’il n’était pas du gout de tous. A l’époque c’est Henry Konan Bédié président de l’Assemblée Nationale, le sphinx comme il a été baptisé par la presse ivoirienne qui devait prendre les reines du pouvoir, un processus de succession critiqué. Pour elle (l’opposition), cet article 11 introduit une succession de type héréditaire et monarchiste. Le chien aboi, la caravane passe, il en sera ce que la constitution avait prévu.

Il est question alors selon des chiffres éloquent de mettre cap sur l’agriculture qui pour lui est la seule solution. Car pour lui, la terre anoblie l’homme.
La cote d’Ivoire se souvient : « Je déclare en ce jour de 07 Aout 1960, la cote d’Ivoire indépendante… tu n’as pas souffert inutilement puisque aujourd’hui tu a le fruit. Ce besoin de dignité que t’avais besoin, te voilà désormais satisfaite ». Dixit Félix Houphouët-Boigny lors de son discours de proclamation d’indépendance de son pays.
Djibril Mamadou Coulibaly LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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