Le deuxième congrès ordinaire du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) à Ménaka, fief dudit mouvement a pris fin sur d’importantes recommandations. Les congressistes ont fait de fortes recommandations allant dans le sens de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans les régions de Ménaka et de Gao. Un appel au retour de l’administration générale et de tous les services sociaux de base en vue de répondre aux besoins primordiaux des populations a été lancé. Aussi, les congressistes ont invité le gouvernement du Mali à reconnaître la langue Idaksahak comme langue nationale.
Le congrès, deuxième du genre, a enregistré la présence d’éminentes personnalités. Des participants entre autres de groupes armés alliés, des autorités locales, la Minusma et de la diaspora y ont pris part activement. Il est à noter la présence du gouverneur de Ménaka, Daouda Maiga ; du général Elhadj Gamou, chef suprême des Imghad et alliés ; l’honorable Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka ; Fahad Ag Almahmoud, secrétaire du GATIA ; le gouverneur de Nioro, Alhamdou Ag Ilyene, etc.
Selon les initiateurs, ces assises se voulaient les plus inclusives possible dans la mesure où tous les mouvements signataires y étaient invités.
Au cours des travaux présidés par son secrétaire général du MSA, Moussa Ag Acharatoumane, les participants ont analysé de façon objective la situation socio-politico-sécuritaire du Mali et de la sous-région qui reste malheureusement caractérisée par une forte dégradation. Ce qui se manifeste part de graves violations des droits humains provoquant un nombre insoutenable de morts et d’atteinte aux biens. Aussi, les congressistes ont unanimement réaffirmé leur indéfectible engagement à surmonter tous les défis actuels et de poursuivre inlassablement la construction de la Paix et de la cohésion sociale dans le cadre de la mise en œuvre correcte et diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Au cours de leurs travaux, les congressistes ont exprimé plusieurs préoccupations au plan sécuritaire, de la cohésion sociale et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
Parmi les principales recommandations issues de ces dernières assises du MSA à Ménaka, on peut retenir : l’appel au retour de l’administration générale et de tous les services sociaux de base en vue de répondre aux besoins primordiaux des populations.
De même, le congrès invite le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires, de procéder au rapatriement assisté, à l’installation des réfugiés et de tous les déplacés sur des sites de leur choix.
Le congrès appelle également le Gouvernement à la mise œuvre des activités de haute intensité de main d’œuvre pour résorber le chômage des jeunes.
Il recommande aussi au Gouvernement, aux mouvements signataires et à la communauté internationale, une meilleure implication des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
Par ailleurs, les congressistes ont exigé l’organisation d’un forum en vue d’actualiser l’accord pour la Paix et la réconciliation au Mali issu de l’Accord d’Alger. Ils soutiennent le Gouvernement et les Mouvements signataires pour le déploiement des premières unités de l’armée reconstituée et demandent leur opérationnalisation immédiate pour une meilleure sécurisation des populations et des biens.
Enfin, le congrès demande au Gouvernement du Mali la reconnaissance de la langue Idaksahak comme langue nationale.
Komi