mardi 19 mars 2024
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6 Février, Journée internationale «Tolérance zéro » aux Mutilations Génitales Féminines/Excision : Le Mali vers une loi contre les violences basées sur le genre

Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, célèbre, ce lundi 6 février 2017,  la journée internationale «Tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines/Excisions (MGF/E)».  Le thème national retenu pour cette 14e édition est : «Une loi contre les Violences basées sur le genre (VBG), un facteur de protection des Droits humains». Quant au thème international, il s’intitule: «Etablir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des MGF d’ici à l’an 2030».
La journée du 6 février, faut-il le rappeler,  a été instituée par la communauté internationale, en 2003, avec l’appui du  Comité Inter Africain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme et de l’enfant (CIAF), des Institutions des Nations-Unies, des organisations de défense des Droits humains, notamment, ceux de la femme et de l’enfant.

L’institutionnalisation de cette journée a pour but de renforcer la dynamique au plan international, régional et national, en vue d’intensifier l’action mondiale pour l’élimination des mutilations génitales féminines. Au Mali, une grande mobilisation est prévue le jour-j au CICB (Centre International de Conférence de Bamako). Elle est placée sous le parrainage de l’Honorable Issaka Sidibé, Président de l’Assemblée Nationale, et coprésidée par le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Sangaré Oumou Ba et le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté.

La célébration de cette 14e édition est l’occasion,  encore une fois, d’attirer l’attention des décideurs politiques et l’opinion nationale sur l’ampleur et les souffrances physiques, psychologiques et morales liées aux nombreuses formes de violences basées sur le genre ; notamment, les mutilations génitales féminines.

En effet, l’Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-V, 2013) montre que 91% des femmes en âge de procréer et 69% des filles de 0 à 14 ans ont été victimes d’excision.

Au regard de ces taux de prévalence dont les multiples conséquences affectent la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme, le Département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE) et en collaboration avec l’ensemble des partenaires, a mis l’accent sur la communication pour le changement de comportement social et la prise en charge des victimes. Ce qui a  contribué, explique la Directrice du PNLE, Dr.  Guindo Yacine Gakou, au renforcement  du  dialogue communautaire, de la synergie d’actions, des engagements individuels et collectifs contre les violences basées sur le genre en général.

Parlant du choix du thème, la Directrice du PNLE dira qu’il  permettra de renforcer  les réflexions et les actions déjà amorcées pour l’harmonisation des instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par  notre pays. Des instruments relatifs à la protection des Droits de la femme et de l’enfant contre toute forme de violence avec le dispositif juridique national.

Une loi contre les violences basées sur le genre, ça nous concerne toutes et tous !

Les MGF/E font partie des formes de violences basées sur le genre qui souffrent d’un sérieux vide juridique. Et, pour preuve, l’on retiendra que malgré les multiples efforts de l’Etat, les Organisations de la Société Civile et des  partenaires techniques et financiers spécialisés, force est de constater qu’il existe un besoin réel de sensibilisation des populations sur les conséquences des VBG mais aussi une nécessité et une opportunité pour adopter une loi interdisant les VBG au Mali.

Dans ce cadre, sous le leadership du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le PNLE et ses partenaires entendent renforcer la sensibilisation afin qu’une loi puisse être votée contre les VBG. Aussi, chaque Malien, à son niveau, doit s’engager pour le bien-être des femmes, des enfants et de la famille.

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