vendredi 29 mars 2024
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VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE : plus de 2 milles cas recensés au Mali entre juillet et septembre 2020

Le Mali a célébré le 25 novembre 2020, la 29e Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Si «Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez», est le thème choisi par les Nations unies, notre pays et ses partenaires l’ont décliné en «Investissons dans la lutte contre les VBG pour une participation inclusive au développement».

 

Célébrée le 25 novembre chaque année, la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes est prolongée avec 16 jours d’activisme contre les VBG jusqu’au 10 décembre, journée mondiale des droits de l’Homme !

A noter que 2.033 cas de violences basées sur le genre (VBG) ont été recensés au Mali de juillet à septembre 2020, selon les chiffres du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Pour l’année 2019, selon Mme Catherine Andela (Cheffe de l’Unité genre de la Minusma), ce sont 2021 cas de violences basées sur le genre qui ont été rapportés. En 2020 ce chiffre a augmenté de 47 %, le portant à 2 981 cas.

Au cours de cette même année, 4 617 incidents ont été enregistrés, dont 36 % sont des violences sexuelles et 99 % de personnes survivantes sont des femmes, dont 45 % d’entre elles, des filles de moins de 18 ans. Et rien qu’en 2019, a indiqué l’ONU, 243 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi des violences sexuelles ou physiques de la part de leur partenaire.

Ce qui fait de la violence à l’égard des femmes l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Au Mali,  un avant-projet de loi existe depuis plus de trois ans, mais il n’a jamais été soumis aux députés. Il faut dire que le texte suscite de nombreuses réticences, notamment dans les milieux les plus conservateurs. Il ne faut pas oublier que, en 2011, le gouvernement malien avait cédé aux pressions du Haut conseil islamique (HCI) lors de l’adoption d’un nouveau Code de la famille, dont la version initiale accordait trop d’avancées au statut des femmes maliennes.

Mais, l’espoir est permis aujourd’hui avec l’entrée au gouvernement de transition (ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille) de Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, qui a porté pendant de longues années cette lutte au sein de la société civile.

Aïssata Bâ

Djibril Coulibaly

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