samedi 14 décembre 2024
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Tronçon 2016 de la gouvernance IBK : Une lueur d’espoir trop vite assombrie !

La 3e année du premier mandat du Président Ibrahim Boubacar Kéïta aura été a priori celle d’une remontée de pente qui a laissé plus d’un sur sa soif. Ayant très tôt fait déchanter ses électeurs lors de ses deux premières années marquées par la corruption au sommet de l’Etat, le renouveau amorcé par le locataire de Koulouba à travers une désormais bonne image de notre pays aux yeux du FMI et une campagne agricole époustouflante, a fini par être noyé par la bourde liée à la signature du présumé accord liant le Mali à l’UE.

Au risque de voir encore des têtes tomber comme cela avait été le cas avec les sales affaires de surfacturation dans l’achat des matériels militaires, d’engrais frelatés qui ont suffisamment terni l’image de nos gouvernants, le fameux agrément du Mali à la réadmission des Maliens d’Europe, aura eu le mérite d’avoir sapé les efforts consentis par le Président de la République. C’est en bon stratège que, s’étant rendu compte que des difficultés persistaient sur le plan sécuritaire, le Chef de l’Etat a mis les bouchées doubles au niveau de l’agriculture pour arracher ne serait-ce qu’une victoire au moins. Il harangue les acteurs de ce secteur pour une réussite impérative de la campagne 2016-2017. Les résultats sont connus de tous. Le Mali s’en sort autosuffisant et excédentaire en céréales (riz, maïs, mil essentiellement) avec 8,96 millions de tonnes (soit une  hausse de 11% sur la campagne 2015-2016 passée). Une première à mettre à l’actif du Président IBK qui peut ainsi savourer les fruits de ses 1000 tracteurs subventionnés et la bonne politique de distribution des intrants qu’il a instaurée. Ce, au nez et à la barbe de ceux qui l’avaient diabolisé dans cette initiative. Les retombées de cette agriculture excédentaire version 2016-2017 ont affecté aussi bien l’intérieur que l’extérieur de nos frontières. A l’intérieur, c’est la ménagère malienne qui voit sa corbeille durer plus longtemps parce que bénéficiant d’une remise de 1500 francs CFA sur le sac de riz.

Dans la Sous-région, le Mali voit sa position de 2e producteur de riz derrière le Nigéria se conforter de par les stocks disponibles et susceptibles de desservir les marchés internationaux.

Il n’en a pas fallu plus que ça pour que le  FMI colle de nouveau à notre pays une étiquette que bien d’autres pays convoitent : celle d’un bon élève ! L’Institution de Breton Wood, par le biais de son Conseil d’Administration, a conclu, dans la foulée, la sixième revue de l’accord en faveur de notre pays au titre de la Facilité élargie de crédit. Au total, un décaissement de 12,9 milliards de nos francs venait confirmer le fait que l’Economie malienne continuait de croître à un rythme soutenu, avec une croissance prévue du PIB de 5,4 % pour 2016 et de 5,3 % pour 2017. L’inflation devrait diminuer à 0,5% en fin décembre dernier et devrait rester contenue à 1%.

Au rang des œuvres louables au compte du locataire de Koulouba, on note également l’acquisition des avions de transport et d’hélicoptères pour le renforcement du secteur aérien des FAMA. «Je tiens à rendre ici un hommage particulièrement appuyé au réarmement moral qui caractérise le comportement de nos troupes sur des théâtres d’opération extrêmement difficiles. Je puis assurer nos braves soldats que la Nation malienne ne lésinera pas sur les moyens à mettre à leur disposition pour qu’ils accomplissent leur devoir sacré. Comme l’atteste l’acquisition récente de deux avions de transport et de deux hélicoptères de manœuvre qui vont accroître, de manière significative, les capacités opérationnelles des FAMA», a indiqué le Président Kéïta sur ces matériels dans son message de nouvel an à la nation. Il s’est agi ici également d’une première qui a émerveillé tous les Maliens, tous bords confondus. Tout allait ainsi bien comme sur des roulettes pour celui qui avait été élu au suffrage universel de juillet 2013, bien que l’on ait noté par endroits des cas d’échecs non des moindres, notamment dans la mise en œuvre titubante de l’accord de paix et de réconciliation nonobstant le gigantesque chantier de sécurité qui peine à être cerné. Là, le passage du Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de l’Administration territoriale à la Défense en lieu et place de Tièman Hubert Coulibaly, remercié pour insuffisance de résultats, ainsi que l’appel à la rescousse lancé à l’endroit du Colonel (devenu Général) Salif Traoré à la place de feu Sada Samaké, n’ont rien pu faire du moins pour l’heure. Le comble des échecs a fini par survenir à la date du 11 décembre dernier avec la visite de Bert Kondoers à Bamako. Cette visite pourrait s’avérer un coup fatal assené au régime en ce sens que le document (Communiqué conjoint pour certains, Accord de réadmission pour d’autres) qui en est sorti, va, à coup sûr, peser en 2018. C’est ainsi que la lueur d’espoir née des avancées faites a fini par tourner au vinaigre à l’orée de 2017. Tel s’affiche le bilan 2016 mi figue mi raisin du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Que nous réserve alors cette nouvelle année ?

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COULIBALY

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