Pour raison de non-respect des promesses de campagne du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, la majorité présidentielle est aujourd’hui contrainte de consommer un transfuge non des moindres. Le parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) claque la porte pour ainsi manifester son insatisfaction face, d’après le Secrétaire politique national du parti, à la non résolution de la crise au nord du Mali et la corruption généralisée dans le pays.
Comme l’on pouvait s’y attendre par ces temps où les sondages classent le Président de la République au bas de l’échelle de l’échiquier politique national en raison des derniers évènements qui ont réduit une bonne partie de son électorat au chômage avec l’opération ‘’Ami KANE ‘’, la majorité politique au pouvoir vient de faire les premiers frais de son jusqu’auboutisme. L’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) de l’homme d’affaires franco-malien Aliou Diallo, connu pour sa société Wassoul’Or, la mine d’or de Kodiéran, a annoncé, samedi dernier, qu’elle retire son soutien au Président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Bien que la raison officielle évoquée pour justifier ce revirement n’ait aucun lien avec l’opération de déguerpissement des abords des routes en cours, qui jouit de l’onction du pouvoir, nombreux sont les milieux politiques qui prennent ce départ de l’ADP-Maliba pour l’une des toutes premières retombées politiques de l’assainissement polémique de Bamako.
Quoique l’on en dise, il s’agit d’un coup dur pour IBK et son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM). «Je vous annonce la suspension de l’ADP-Maliba de sa participation à la majorité présidentielle malienne. Nous organisons, à cet effet, un point de presse lundi 8 août», a déclaré à Jeune Afrique Cheick Oumar Diallo. «Nous avons pris cette décision suite aux consultations de la base du parti, qui a fait ce choix à cause du non-respect des promesses de campagne du Président. Ibrahim Boubacar Kéïta avait promis l’instauration d’un système fondé sur le mérite et la compétence, mais le slogan ‘‘le Mali d’abord’’ est devenu celui de ‘‘la famille d’abord’’», a-t-il fustigé à Jeune Afrique
Cette décision est celle de la base et non pas celle d’un seul homme politique.
Cheick Oumar Diallo a également évoqué la non résolution de la crise au nord de notre pays et la corruption généralisée dans le pays, selon lui, comme causes du nouveau positionnement de l’ADP-Maliba. «Il faut comprendre que cette décision est celle de la base et non pas celle d’un seul homme politique», ajoute Cheick Oumar Diallo.
Katito WADADA : LE COMBAT