Anciennement Secrétaire Exécutif de l’Alliance Pour le Mali (APM), un regroupement de partis politiques ayant soutenu la candidature d’IBK et aujourd’hui groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale, Sidiki Almamy Coulibaly a tenu à s’expliquer sur la «rumeur» qui fait état de l’exclusion de son parti du groupe parlementaire APM.
Ce lundi 29 août, c’est au sein de la Direction du parti Alliance Démocratique pour la Paix-Maliba (ADP-Maliba), que nous avons été reçus par le Premier Vice-président du parti, Sidiki Almamy Coulibaly, en présence du Président du parti, Amadou Thiam et non moins 2e Vice-président du Bureau de l’Assemblée Nationale. Sidiki Almamy Coulibaly tenait, selon lui, à remettre les « choses dans leur contexte ». Selon lui, il n’a jamais été question d’une quelconque exclusion de son parti du groupe parlementaire Alliance Pour le Mali (APM). A ses dires, dès lors que le parti a opté pour le retrait de la majorité présidentielle, le 12 juillet dernier, de facto, ils ne sont plus dans la dynamique d’être du groupe parlementaire APM. Mais de-là à dire que la parti a été exclu, il a eu à réagir en ces termes: «Personne ne peut nous exclure de l’APM». Selon lui, le parti ADP fait partie de ceux-là qui ont organisé l’APM dans lequel il a eu à occuper le poste de Secrétaire Exécutif. « Vigoureusement, je conteste cette façon de présenter les choses. Tout le monde le sait, j’ai été personnellement le Coordinateur de la mise en place de l’APM avec le Président Oumar Ibrahim Touré, Président du parti APR. L’APM c’est notre bébé créé ; à ce titre, personne ne peut nous exclure. Mais pour être conséquent avec nous même, dès lors que nous avons décidé de quitter la majorité présidentielle, nous nous devons de quitter l’APM qui est un groupe parlementaire pro-régime», a-t-il tranché. L’ADP-Maliba, en toute responsabilité, est, selon lui, parti de lui-même et envisage la création d’un nouveau groupe parlementaire. «Ce futur groupe parlementaire se fera, si tout va bien, avec le parti SADI d’Oumar Mariko et le PRVM Fasoko », nous a-t-il dévoilé.
En quittant l’APM, il se dit conscient que leurs 4 Députés au sein de l’hémicycle peuvent perdre leurs postes au sein des différents Bureaux ; mais ce n’est pas cela qui va changer leur point de vue sur la situation actuelle du pays. En tant que deuxième force politique de l’APM, avec 4 Députés après la CODEM (qui en a 5), Sidiki Almamy Coulibaly sait la perte que cela va occasionner. D’ailleurs, il affirme que ce n’est pas pour des postes et des privilèges personnels que leur parti va réorienter son action politique. Enfin, il soutient, mordicus, que le parti l’ADP-Maliba estime qu’un certain nombre de choses doivent être revues au niveau de la gouvernance globale dès lors il assume sa position.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT