vendredi 29 mars 2024
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scrutin communal du 20 novembre : L’Honorable Boubacar Maïga, Député de Gourma- Rharous, nous livre ses appréhensions

LE COMBAT : L’Honorable Boubacar Maïga, que pensez-vous des élections communales et est-ce qu’elles auront lieu sur toute l’étendue du territoire national?  

L’Honorable Boubacar Maïga: A mon avis, en ce qui concerne les élections communales de cette année, il y a des Régions, des cercles et des communes qui, en ma connaissance, par rapport au phénomène d’insécurité qui y prévaut, peuvent faire vraiment les élections. Mais, par contre, il y a d’autres lieux dans les Régions, cercles et communes où cela serait vraiment difficile.

Les Maires sortants ont-ils joué leur rôle durant leur mandat et croyez-vous que les populations comptent les renouveler leur confiance?

Les anciens Maires, par endroits, sont reconduits. Dans ces conditions, ils sont en tête de liste et cela prouve qu’ils ont la confiance de leurs populations qui les ont élu.

Le cercle de Gourma-Rharous que je maîtrise bien, car, c’est mon cercle, selon les partis, il y a des anciens Maires qui sont reconduits sur leurs listes. C’est, par exemple, le cas du Maire de Gossi. Chaque parti a sa liste ; mais, il se trouve que des partis sont allés en alliance. Mais, chez nous, pratiquement dans le cercle de Gourma- Rharous, en majorité, les anciens Maires sont reconduits à la tête de leurs listes. Ce qui démontre qu’ils ont encore la confiance des populations. Autrement, ce n’est pas le manque de confiance qui explique tout. Simplement, il y a des fois où les Maires changent de partis. Donc, le fait de changer de parti entraine des enjeux. Cependant, il n’est pas dit que dès qu’on change de parti on n’est majoritaire. Car, on peut être en tête de liste et ne pas l’être aussi.

Honorable Maïga, en tant qu’élu du Peuple, le Mali pourra-t-il faire les élections dans ces conditions d’insécurité difficiles voire sans précédent dans son Histoire?

Par rapport à la situation actuelle, je ne pense pas que les Régions de Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni puissent le faire dans les lieux majoritaires.

En effet, il y a des endroits où la sécurité est trop précaire. J’échangeais tout à l’heure, avant votre venue, avec un confrère Député. Nous sommes très préoccupés par la situation. Moi, en tant que Député de Gourma-Rhaouss, je ne suis pas sûr que les élections puissent se faire dans mon cercle.

Par ailleurs, on n’a vraiment peur de l’insécurité. Voilà la réalité sur le terrain. Les Bureaux de vote risquent d’être attaqués et les gens seront en danger permanents. Mais, maintenant, la décision revient au Gouvernement. Parce que c’est une question d’information, nous apportons à qui de droit des informations qui sont à notre connaissance. Mais ce n’est pas à   l’Assemblée de prendre les décisions et les mesures qui s’imposent. C’est l’Etat, l’Exécutif qui décide.

L’accord de la paix disait deux choses importantes. A savoir : le retour des réfugiés et les élections sur toute l’étendue du territoire national. Mais, il est probable qu’elles ne puissent pas se dérouler dans certaines Régions du Mali.

Nous, nordistes, en tant que Maliens, nous ne souhaitons pas qu’il y ait des élections dans une partie du pays et pas dans d’autres.

Et, en ce qui concerne les réfugiés, il y en a qui sont arrivés mais pas tous. La majorité est toujours à l’extérieur. Mais en ce qui concerne le cercle de Gourma-Rhaouss, nous avons accueilli pratiquement un nombre important. Néanmoins, il y a d’autres qui ne sont pas rentrés.

Si nous prenons l’exemple de Burkina et de la Mauritanie, les réfugiés ne sont pas rentrés. Quand on prend la globalité des Régions du nord, à peu près 70-80% des Maliens réfugiés restent hors du pays.

Notre souhait est que les élections se fassent sur tout le territoire malien et pas pendant qu’une fraction de nos citoyens est en dehors du pays.

Dans ces conditions, ça serait une erreur que les élections se fassent sans réunir tous les Maliens. Je l’ai toujours dit.

Pour la fin ?

En réalité, nous sommes devant les faits accomplis. Le programme des élections est déjà établi. Donc, nous sommes obligés d’accepter la situation malgré les conditions difficiles dues à l’insécurité. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas des appréhensions. Au jour d’aujourd’hui, personne n’est en sécurité et, en réalité, ce qui se passe sur le terrain est tout à fait préoccupant.

Donc, mon souhait était vraiment que l’on analyse, tout d’abord, la situation et que l’on fasse, après, les élections dans la quiétude et la tranquillité. C’est-à-dire, au moment où tous les Maliens et Maliennes sont au bercail.

Mon dernier mot revient à vous. Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez aux problèmes du pays. C’est très important pour nous de donner nos points de vue à travers vos organes. Car, nous sommes les premiers concernés en tant qu’Elus du Peuple. Les Maliens nous ont fait confiance et nous ont mis en mission qui est de veiller sur le bien-tête de notre nation, le Mali.

Propos accueillis par Zénébou Maïga et Korotoumou Diamoutené (Stagiaires) : LE COMBAT

 

COULIBALY

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