jeudi 28 mars 2024
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Portrait of Mahamat Saleh Annadif (SRSG-designate, UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali [MINUSMA])

Refus de la CMA de Kidal de participer à la 15e session de la CSA : La communauté internationale restera-t-elle souple face à cette attitude?

Comme annoncé, en dépit des interventions de la médiation, la Coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA), la branche de Kidal, n’a pas reconsidéré sa position de boycotter la 15e session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA). Donc, à quand la rigueur de la communauté internationale contre ces ex-rebelles pour leur amener à participer au processus de paix en cours?

C’est, du moins, l’avis des plus avides de la paix au Mali. Ces derniers estiment que la Communauté internationale adopte la politique de deux poids deux mesures dans la résolution de la crise malienne.

En effet, au moment où le monde entier, c’est-à-dire, la médiation internationale, accompagne et presse le gouvernement malien dans sa volonté à faire respecter le processus de paix issu de l’Accord d’Alger, la Coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA), la branche de Kidal, choisie la politique de la chaise vide. Elle a brillé par son absence, hier, lundi 30 janvier 2017, à la 15e session du Comité de suivi de l’accord (CSA). Malgré   les bons offices de la médiation internationale, les ex-rebelles de Kidal se sont entêtés à se maintenir sur leur position de boycott. Alors que, depuis que le retrait des travaux du Comité de suivi de l’accord (CSA), cette médiation n’a épargné aucune possibilité pour faire revenir les Kidalois sur la table des négociations. De plus, le gouvernement malien ainsi que ses partenaires ont offert toutes les assurances à la CMA de Kidal afin qu’elle accepte de participer au processus de paix à travers sa présence au CSA.

Par ailleurs, les menaces de sanctions brandies par la communauté internationale n’ont pas été prises au sérieux par les ex-rebelles de Kidal. Leur rencontre autour d’Alghabass Ag Intallah, à Kidal, sur le sujet de participer au CSA, la semaine dernière, ce ne fut qu’une montagne qui a accouché d’une sourie. Car, la CMA de Kidal n’est parvenue à aucune entente en faveur de leur participation au CSA.

En constatant l’absence de la CMA de Kidal, hier à la 15e session du CSA, le Chef de la MINUSMA, Mahamat Salet Hannadif, s’est exprimé en langue de bois. Il s’est retenu de faire des déclarations de nature à contraindre les ex-rebelles de Kidal à rejoindre, sans délai, les travaux du CSA pour une paix définitive au Mali.

«Nous avons fait le constat que, malheureusement, nos frères de la CMA ne sont pas présents dans la salle ou, du moins, en totalité. Nous leur lançons un appel pour leur dire tout simplement que la politique de la chaise vide n’a jamais été payante. Et qu’il est extrêmement important qu’ils reviennent dans la mesure où il n’y a pas meilleur cadre pour poser leur problème qu’au niveau du Comité de suivi de l’accord et on va trouver la solution à leur problème», a déclaré le Chef de la MINUSMA.

Pourtant, au même moment, la communauté internationale fait toutes les pressions du monde sur le gouvernement malien dans le cadre du processus de paix issu des pourparlers d’Alger. Surtout concernant autour des volets de nature à favoriser les ex-rebelles du Mali. Ce qui fait croire à certains observateurs maliens qu’il s’agit là de la politique de deux poids deux mesures.

En tout cas, si tel n’est pas le cas, la communauté internationale doit se sentir interpelée pour se justifier en adoptant des sanctions concrètes face à cette attitude de la CMA de Kidal afin que les ex-rebelles Kidalois reviennent au CSA.

Oumar Diakité : LE COMBAT

COULIBALY

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