vendredi 29 mars 2024
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Quand l’histoire nous tient ! : La fanfaronnade électoraliste a fait débarquer IBK à Kidal

Des images de faux-fuyants, des programmes de leurre, bref voilà ce qu’on peut retenir des démarches de plusieurs candidats à l’élection présidentielle du juillet prochain. IBK, candidat à sa propre succession, un président très conspué par le peuple pour son bilan chaotique s’est rendu à Kidal le jeudi dernier pour ses besoins de réélection.  

IBK s’est lui-même tiré une balle au pied en se portant candidat malgré un bilan véreux et tragique de son mandat. Aujourd’hui, il est otage d’un clan d’avidités ‘‘pouvoiristes’’ en suppuration d’incompétences. Il dandine, vacille, et risque de se faire prendre dans le piège de la myopie. Le bluff avec des clubs de soutiens fictifs a fait ses limites.

Après avoir rempli faussement le stade du 26 mars lors de l’ouverture de sa campagne, surtout avec des mineurs, Mandé Mansa pense se redorer aux yeux de son électorat de 2013.En effet, pour se faire réélire, le président sortant IBK, désormais candidat pour un second quinquennat ne recule devant rien.

Des régions du Sud au Centre, il est en pérégrinations à but électoraliste. Le jeudi dernier, il a posé ses pieds en tant que candidat à la présidentielle sur les sables de Kidal, huitième région du pays. Cette région tant compromise.

A-t-il oublié ses propres dires ?

En 2013, il a été le seul candidat à l’élection présidentielle accueilli par les Kidalois. Après son ascension au pouvoir, il aurait dû se rendre dans cette Région très singulière en tant que Président, ne serait-ce que pour tenter de convaincre les Kidalois d’adhérer plus résolument à un Mali paisible. Au lieu de cela, en 2015, lors d’une visite à Ségou, il marmonnait : qu’« Aucune fanfaronnade politicienne ne me fera débarquer à Kidal », c’était par rapport à la douloureuse visite de son ancien Premier Ministre Moussa Mara.

Pourtant, pour avoir la bénédiction des Kidalois pour sa réélection, il revient encore 5 ans après, chez ceux-là mêmes qui l’ont accepté avec bienveillance la première fois – pas comme Président de la République du Mali, mais comme de nouveau, un simple candidat prêt à tout pour retrouver son confort présidentiel. L’histoire se répète. Rebelote ! Qu’a-t-il bien promis cette fois-ci… pour que ces personnes oublient son ingratitude envers eux? Nous l’ignorons pour l’instant. Donc la question reste posée.

À titre de rappel, notons que depuis son investiture le 4 septembre 2013, malgré les attaques incessantes, les rapts de personnel administratif et civil, les embuscades meurtrières à lourds bilans qui ont fait des morts et des morts, le Président IBK n’avait daigné mettre ses pieds au chevet d’aucune des familles endeuillées dans ladite Région. Des communiqués de condamnations laconiques « À la dernière rigueur  », qui n’ont abouti à rien jusque-là, suffisaient pour Ladji Bourama et son clan bourré de pédantisme politique. Alors, pourquoi s’y rendre en période de campagnes électorales, dix jours seulement avant la fin de son mandat le plus dramatique de toute dans l’Histoire politique du pays ? Certainement pour se racheter.

Quand les masques de l’irresponsabilité tombent sous la barbe d’IBK à Kidal

Nonobstant la signature de l’accord issu du processus d’Alger à nos jours, les choses s’aggravent de mal en pis par l’immobilisme et les preuves d’incompétences du Régime en place. Du Gouvernement aux groupes signataires en passant par les forces étrangères, le Malien lambda ne sait plus à quel saint se fier. Malgré sa promesse d’éradiquer « L’insécurité à trois mois » de son élection lors de la campagne de 2013, rien ne semble changé par la gestion par tâtonnement du pays. Lesdits « Ex-rebelles » maintiennent les muscles autoritaires dans la région : « IBK dormira ce soir sous sécurité des forces azawadiennes dans la ville de Kidal. Il profitera de l’air propre loin de la pollution bamakoise, mais aussi des bonnes causeries sur des couchettes proches du sol», a posté Attaye AG, un responsable de la Coordination des Mouvements de l’Azawad(CMA) sur sa page Facebook la nuit du jeudi. Les drapeaux de « L’Azawad  » flottaient dans les coins et les recoins de la région ce jour-là. Pour rappel, c’est le même scénario qui était à l’ordre du jour quand le « tigre malien » Soumeylou Boubèye Maïga après avoir obtenu son visa d’entrée, y effectuait sa première visite en tant que Premier ministre dans ladite localité.

En somme, les Maliens doivent se méfier des candidats déjà jalonnés par des plaies béantes en quête de la place juteuse en cette période cruciale de notre avenir. En premier lieu, ils doivent analyser objectivement leurs parcours avant de se rendre aux urnes le 29 juillet prochain. Cela pour éviter un autre quinquennat de reculade, de gabegie et de clientélisme.

À bon entendeur, salut!

Seydou Konaté : LE COMBAT

Rédaction

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