Après une première tentative ratée en désignant IBK comme le candidat de la solution en 2013 et qui a débouché au mauvais port en conduisant ainsi le pays dans l’impasse, le mouvement des leaders religieux, conduit par Moussa Boubacar Bah, git toujours dans le silence agonisant oubliant qu’il doit un bilan de conseil aux Maliens.
«Au lieu des serments, une seule levée du chapeau suffit pour dire que ma tête est rasée», dixit une sagesse bambara. Après la transformation des prêches de vendredi et des scènes de culte à des louanges en faveur du nommé «Kankelen tiki» lors de la campagne de 2013, lui faisant ainsi le roi sans projets de société ni qualités requises. Le mouvement Sabati 2012 reste toujours silencieux devant les populations auxquelles il doit impérativement un compte-rendu à cette fin de mandat d’IBK.
Pour rappel, c’est sous la barbe du chérif de Nioro que le Président du Mouvement Sabati 2012, Moussa Boubacar Bah, a désigné, le 19 juillet 2013, Ibrahim Boubacar Kéïta, comme le candidat de la solution parmi les quatre candidats retenus notamment Cheick Modibo Diarra du RPDM, Moussa Mara du parti Yéléma, etc. Et cela, par ses innombrables promesses et les versets coraniques en filigrane dans ses propos : l’exemple d’un véritable bonimenteur. Ainsi, le Chérif de Nioro, le vieux Bouyé Haïdara, pour mieux seller le cheval de course du désormais Président pour Koulouba, lui a remis 100 millions. Selon les propos de Moussa Boubacar Bah : «Parmi les critères qui ont amené au choix d’IBK, son poids politique, son audience auprès des populations et le fait qu’il incarne l’autorité de l’État». Ainsi, étant considéré comme l’un des piliers du régime élu qui a empiré la situation dont il s’était dit sauveur, Sabati 2012 soutiendra-t-il une énième fois IBK ? C’est la question qui fait la polémique dans tous les coins et les recoins de la capitale. Si oui, sur quel bilan du régime ? En tout cas, le silence de ce mouvement doit engendrer une issue très sage, éviter de tomber dans une autre embuche des politiciens prédateurs. Enfin, tout second soutien de ce mouvement doit se situer sur les raisons de l’élection d’IBK et son bilan qui, à moins d’être aveugle, est insatisfaisant sur tous les plans.
Le temps nous en dira plus…
Seydou Konaté : LE COMBAT