vendredi 29 mars 2024
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Présidentielle 2018 : Un coup d’État opéré contre Soumaïla Cissé sous un habillage démocratique

Que peut-elle bien trouver, cette communauté internationale avec IBK, pour l’avoir précipitamment encouragé à s’installer à la place de quelqu’un d’autre ? Un Président budgétivore d’un pauvre pays comme le Mali et qui, de surcroit, décrié par son Peuple. La réponse est toute trouvée: «L’Accord d’Alger». Ce coup d’État, car, il n’y a pas d’autres mots pour qualifier la manière par laquelle la victoire de Soumaïla Cissé lui a été arrachée, n’est que mépris pour les Maliens qui souhaitent un lendemain meilleur. 

Mais Soumaïla devrait s’y attendre. Son péché, c’est de ne pas approuver cet Accord d’Alger et que l’opposition dont il est le Chef de ne le pas trouver bon pour le Mali. Aujourd’hui, au risque de provoquer une crise postélectorale, les soi-disant amis du Mali préfèrent voir sombrer toute une nation au détriment d’une poignée d’individus rebelles. On se demande parfois s’ils sont venus sauver le Mali ou veiller sur l’intérêt de leurs vrais amis.

Fort est de constater que, paradoxalement,  la  France nous impose le jeu démocratique, mais ne nous assiste pas pour respecter les règles de l’art. Mieux encore, elle en profite quand ses propres intérêts sont en jeu. Le forcing utilisé par le clan IBK pour sa réélection est un scénario inimaginable en France.  Mais, bon, la France n’est pas le Mali.

Notre pays  va mal et le Peuple malien se trouve entre désespoir et indignation. L’inégalité, le népotisme ou, pire, la corruption conduiront sans doute le Mali dans un gouffre.

L’accès à l’emploi décent est devenu une utopie. Pour avoir une place, il faut passer par le RPM ou être sur la liste de l’enfant terrible du pays, le fiston national, Karim Kéïta. La santé de qualité, n’en parlons pas.

Les populations n’ont même pas droit aux soins tout court à fortiori de qualité. Prenons l’exemple de l’Hôpital Gabriel Touré qui doit être une référence au Mali. Le malade qui arrive aux urgences se verra mourir à petit feu sans aucune assistance. Aucun Docteur ne s’occupera de lui sauf après son passage à la pharmacie. Et quelle pharmacie ? Celle du business, sis dans l’enceinte même de l’Hôpital. Plus encore, les ordonnances prescrites font des kilomètres….et les sommes à débourser sont exorbitantes  pour une personne qui peine à manger trois fois par jour. Avoir cette qualité de soins, il faut de l’argent, beaucoup d’argent pour se rendre dans un autre pays. L’éducation, catastrophique. Il suffit que les parents soudoient pour que l’enfant passe ses examens  et les réussisse sans mettre le pied une seule fois dans la cour de l’école. Et, cela,  dans tous les domaines ; sans exception.

Quand le pauvre ne peut pas payer des études convenables ou l’examen à son enfant, il reste un spectateur regardant les enfants des voleurs de l’État aller étudier et revenir diriger le pays, comme l’a si bien dit IBK dans les années 1990, alors Premier Ministre: «…nos enfants iront étudier et viendront vous commander, vous et vos enfants». C’est pour dire qu’au Mali,  jamais le fils d’un pauvre ne pourrait un jour espérer être cet Homme valable pour son pays. Seule issue, c’est de braver toute sorte d’obstacles en  allant chercher une vie meilleure ailleurs pour sa famille restée au Mali.

Quant à la sécurité, du Nord au Sud en passant par le Centre, personne n’est à l’abri.

Par conséquent,  la jeunesse  consciente ne voulant pas ramasser les clopinettes que les Vieux ont l’intention de les laisser, ils ont voulu combattre ces fléaux en choisissant Soumaïla Cissé. Un changement, peut-être, qui doit forcément passer par une souveraineté nationale ; c’est-à-dire par la restauration d’un État qui respecte la Démocratie et le Peuple dont il est le serviteur. Mais, voilà, l’Accord d’Alger est à travers leur chemin.

En lisant cette transcription sur Soumaïla Cissé lors de son passage à l’UEMOA, venant d’un Député Européen, Louis Michel, ancien Vice-ministre, et ancien Ministre des Affaires Etrangères, père du Premier Ministre actuel de la Belgique, vous allez comprendre ce que les Maliens ont raté: «Je suis très impressionné que monsieur Cissé développe une véritable stratégie de réponse par rapport aux problèmes à court terme et moyen terme et long terme. Disons que c’est un partenaire exigeant, mais extrêmement positif et extrêmement  réaliste et pragmatique. Donc, il est d’abord  très compétent et connaît parfaitement les problèmes et c’est aussi quelqu’un qui est un négociateur dur. Moi, je préfère un négociateur dur qui sait où il va et qui a une vision, un programme et qui a une stratégie qu’un négociateur qui dit oui à tout et qui ne respecte pas sa langue très royale. Donc, nos rapports avec l’UEMOA  sont vraiment des rapports  faciles dans la mesure où que ça aboutit toujours sur des résultats concrets et des avancées vraiment substantielles. Par exemple, on a posé le problème de la sous-alimentaire qu’il a vu venir et qu’il en avait déjà parlé depuis plusieurs mois et, immédiatement, il vient avec un véritable programme à court terme, à moyen terme et à long terme. Il pose les vrais problèmes, comme par exemple, l’accès aux semences, l’accès aux engrains, et déjà il a sollicité pour que l’Union Européenne soit partenaire dans la collecte des moyens pour répondre à la fois dans l’urgence aussi bien que dans le moyen et dans le long terme. Donc, c’est quelqu’un qui, avec son organisation et ses collaborateurs, nous a appris à travailler vite. C’est un dur, un vrai dur, un vrai négociateur. Non, non, c’est un négociateur talentueux qui est de toute première force. Pour vous dire la vérité, c’est d’ailleurs une des plus belles intelligences africaines que j’ai jamais rencontrées…….Et aussi autre chose qui est intéressant, c’est que c’est quelqu’un qui est porté par un idéal, on sent qu’il veut vraiment servir le continent, servir les pays qu’il a en charge …….. ».

N.N.C : LE COMBAT

Rédaction

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