vendredi 29 mars 2024
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Présidentielle 2018 : La question de sa transparence prend désormais le dessus sur celle de son calendrier

Initialement sujette à des interrogations relatives à sa tenue à bonne date, la présidentielle de juillet prochain fait désormais l’objet de doutes sur sa transparence. Avec la détermination dont le Gouvernement a fait preuve, le vendredi dernier, en annonçant la convocation du collège électoral pour le 29 juillet, les acteurs politiques concernés ont changé de fusil d’épaule en axant désormais leurs inquiétudes sur l’authenticité du scrutin.

Fini, donc, les hésitations persistantes au sujet de l’organisation de l’élection présidentielle à venir dans les délais constitutionnels. L’horizon a été dissipé par le truchement du Conseil des Ministres du 27 avril dernier et place est maintenant faite pour des jérémiades sur la qualité de la compétition. C’est ce qui est décelable dans les sorties plaintives faites ces derniers temps par nombre d’acteurs politiques candidats ou désireux d’être candidat.

Les cas les plus notoires sont ceux de Mamadou Igor Diarra, l’ancien Ministre de l’Economie et des Finances et de Niankoro Yeah Samaké, le candidat investi au compte du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP, opposition). Si le premier fonde ses inquiétudes sur les défis que l’organisation du scrutin constitue, le second, quant à lui, émet des réserves par rapport à la transparence du scrutin. Ce, eu égard à une « gestion opaque » du processus électoral qu’il déplore chez le Gouvernement.

Pour Mamadou Igor Diarra, l’organisation de cette élection est un quadruple défi : financier, logistique, opérationnel et sécuritaire. « Nous avons quelques soucis sur ces quatre pans. Nous souhaitons des élections, mais l’impréparation de ce scrutin pose les germes d’un certain nombre de crises qui peuvent être postélectorales», a déclaré, le lundi dernier, à TV5 Monde, l’auteur du « C’est possible au Mali » aux éditions Cherche Midi.

C’est pratiquement le même son de cloche chez  Yeah Samaké qui estime pour sa part que le Gouvernement doit faire en sorte que les acteurs politiques soient impliqués dans le processus électoral afin de l’exempter de toute critique. «Il y a une gestion opaque du processus électoral, le gouvernement doit faire en sorte que les acteurs politiques soient impliqués. En tant que candidat investi de mon parti, je n’ai pas été saisi par le Gouvernement pour une quelconque rencontre, nous apprenons tout dans la presse. Cela démontre le manque de transparence dans le processus et j’invite le gouvernement à réunir les acteurs politiques, car il y va de la crédibilité du processus», a laissé entendre le candidat du PACP dans une interview accordée aux confrères d’Afrique-sur7.fr. À la question relative à la capacité du Gouvernement d’organiser des élections libres et transparentes sur toute l’étendue du territoire national dans un environnement sécurisé, Niankoro Yeah Samaké a répondu par un ‘’non’’ catégorique qu’il a justifié par le fait que le Gouvernement n’a pas pu organiser les élections municipales (en novembre 2016) à date et sur toute l’étendue du territoire. «Nous avons des doutes et des réserves, mais nous osons croire que le gouvernement va se surpasser pour tenir la présidentielle dans le délai constitutionnel en vue d’épargner les Maliens aux effets inattendus. Nous ne souhaitons pas qu’à la veille de la présidentielle au Mali du 29 juillet qu’on réalise que les conditions ne sont pas réunies pour des élections fiables. Nous savons que le niveau de la gestion n’est pas très élevé, nous souhaitons que l’alternance se réalise pour que le Mali puisse connaitre un leadership avec intégrité et une gouvernance moderne», a-t-il signifié.

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

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