vendredi 22 novembre 2024
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Présidence de la Commission de l’Union africaine : Le Pr. Abdoulaye Bathily du Sénégal sollicite la voix du Mali

« La solidarité doit être  de mise entre les pays africains. Aucun pays africain n’a le droit de maltraiter ou de torturer ou d’emprisonner les migrants africains comme ce fut le cas des Maliens en Algérie ou en Guinée-Equatoriale ces derniers jours », dixit le candidat sénégalais à la présidence de la commission de l’Union Africaine.

 

Un panafricaniste de bon teint, Africain du Sénégal, le Pr. Abdoulaye Bathily, en campagne à travers la Sous-région oust-africaine pour le poste du Président de la Commission de l’Union Africaine, a animé, le mardi le 13 décembre dernier, une conférence de presse à Bamako. Il s’agit pour lui de fournir de larges explications et d’informations requises sur l’opportunité de sa candidature au poste le plus prestigieux de l’Union Africaine.

Qui est le Pr. AB?

Selon son cursus scolaire et universitaire, Abdoulaye Bathily a obtenu son es Diplôme d’Etudes primaires, son Baccalauréat  ( en Philosophie), son Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), son Brevet de Préparation Militaire Supérieur et un Brevet de Parachutiste.

A l’issue de sa brillante formation à l’Université de Dakar, au Sénégal, il obtient le Diplôme Universitaire d’Etudes Littéraires I et II (Histoire et Géographie), promotion 1967-1971.

En 1973, après à l’Université de  Dakar, il a détenu son Doctorat d’Etat en Lettres et Sciences Humaines  qu’il a eu à soutenir en 1985 plus tard avec succès. A l’Université de  Birmingham, au Royaume- Uni, il fut détenteur  en 1975 de PHD (Histoire) et de Master of Arts (Histoire et Etudes Africaines).

Par rapport à sa carrière professionnelle, Abdoulaye Bathily a eu à  enseigner  en 1975, à Newman College de Birmingham, en Angleterre, comme  Professeur

à temps partiel en Etudes Africaines.

Président et membre de l’Association des Historiens du Sénégal, 1975-1980, il fut aussi membre du Comité Exécutif de l’IPRAA (International Peace Research Association).

De 1975 à 2013, il a été Assistant, Maitre Assistant puis Professeur titulaire au Département d’Histoire, à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, au Sénégal.

 Membre du Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA) depuis 1975.

Examinateur Externe, Département d’Histoire, Université de Dar-es-Salaam, en Tanzanie, de 1977 à 19980.

Conférencier, Centre  Africain d’Etudes Stratégiques, Washington D.C, 2002-2003. Président et Membre de l’Association Africaines des Sciences Sociales.

En fin, Professeur invité dans plusieurs Universités en Europe, en Amérique du Nord (USA, Canada) et en Union soviétique.

Dans le domaine de la publication, Abdoulaye Bathily est auteur de plus d’une centaine d’articles et d’essais sur l’Histoire de l’Afrique ; notamment sur les questions  sociales, politiques et économiques et  il est également producteur de trois livres : «Le Royaume de Galam, de l’ère musulmane au temps des négriers, Paris, L’harmattan, 1989 ».

«Mai 1968 à Dakar, la révolte universitaire et la démocratie, 1992 ».

«The military and Militarism in Africa» (Edité avec Ebo Ruthful), CODESRIA 1999.

Quels arguments  a-t-il avancés pour appuyer sa candidature ?

Au cours de la conférence de presse, Abdoulaye Bathily, dans sa déclaration liminaire, a confirmé d’abord sa candidature : «Ma candidature n’est pas une candidature accidentelle mais c’est de conviction… », a t- il souligné.

Selon lui, il compte contribuer à la construction de l’Unité africaine, au développement économique, politique de l’Afrique. A ses dires, on ne peut pas apporter le développement économique sans  prendre en compte la jeunesse à travers l’éducation et l’emploi.

Aussi, il s’agit de s’engager dans les reformes répondant aux besoins et aux actes des populations africaines. Des reformes permettant aux Etats africains de prendre leurs responsabilités dans ce monde de globalisation.

Cependant, selon lui, la menace est devenue  une pandémie en Afrique et cette pandémie des terroristes ne peut se réguler que lorsque toute l’Afrique s’unisse.

Concernant l’indépendance de l’Afrique, il précise qu’on ne peut pas parler d’indépendance, de souveraineté alors que tous les programmes et projets dépendent de partenaires extérieurs.

Concernant les relations de l’Union Africaine avec les partenaires économiques extérieurs, il est nécessaire et temps  aujourd’hui de revoir le fonctionnement économique du continent noir avec le monde extérieur. «Si nous ne prenons pas nos responsabilités pour déterminer nos projets et faire  savoir ce que nous voulons faire, nous risquerons d’être perdants dans cette phase de l’Histoire », a indiqué Abdoulaye Bathily.

Pour le confort et le bien-être du panafricanisme, il avance que la solidarité doit être  de mise entre les pays africains. « Aucun pays africain n’a le droit de maltraiter ou de torturer ou d’emprisonner les migrants africains comme ce fut le cas des Maliens en Algérie ou en Guinée-Equatoriale ces derniers jours », a-t- il affirmé ouvertement.

Aux dires du conférencier, les expulsions  ainsi que toutes formes de violation des droits humains des populations africaines sont inadmissibles et inacceptables «Que tous les pays africains comprennent que les droits humains sont respectables ; nous devons être solidaires et la solidarité n’est pas dans les discours mais  dans les réalités », a souligné le Pr. Bathily.

Et, pour abolir les pratiques de violation des Droits de l’Homme à tous les niveaux, il faut une volonté politique d’intégration au niveau régional et continental.

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