jeudi 28 mars 2024
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POUR UNE SORTIE DE CRISE SOCIOPOLITIQUE AU MALI : Le Président de la République à la merci du M5-RFP

Le mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) avait enclenché depuis un certain temps un processus pour obtenir la démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et son régime. Mais la donne semble changée depuis. Un dialogue est en cours pour une sortie de crise.

À la merci, bien sûr, c’est le moins qu’on puisse dire, et l’expression valable pour qualifier ce qui se passe dans ce pays. Le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta, inquiet, serait sous l’emprise totale du mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Cela est corroboré par les propositions qu’ils ont faites à travers un mémorandum soumis au Président de la République. Les points essentiels de ce mémorandum sont entre autres : la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale ; la mise en place d’un organe législatif de transition ; le renouvellement intégral des membres de la Cour Constitutionnelle ; la mise en place d’un gouvernement de Transition, avec les caractéristiques ci-après : le Premier ministre est désigné par le M5-RFP, il ne peut être démis par le Président de la République que dans les conditions prévues par la Charte de transition, il forme son gouvernement en entier, il nomme aux hautes fonctions nationales (Administration, justice, forces armées et de sécurité, etc.) ; l’adoption d’une feuille de route de refondation de l’État et de sauvegarde de la démocratie, de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale, assortie d’un chronogramme précis, à l’issue de concertations nationales ouvertes à toutes les forces vives de la Nation ; le respect des textes relatifs au droit et à la liberté syndicale, à la justice et aux engagements entre les parties ; l’adoption d’un pacte pour la stabilité sociale, la sécurité, la croissance et le développement ; l’adoption d’un mécanisme de suivi-évaluation annuel ; le détachement des services exécutifs de l’État de la présidence de la République.
En effet, si le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta accepte le contenu de ce mémorandum alors c’est tout son pouvoir qu’il perdra, il n’aura aucune emprise encore moins une influence sur qui que se soit dans son entourage ou dans son gouvernement. L’Imam Dicko et ses partisans auront finalement eu ce qu’ils voulaient. Cela démontre que chaque fois qu’une partie de la population se croit lésée, elle procède de la manière forte pour obtenir ce qu’il veut. En tout cas, ce moment inspirera plus d’un.
Moriba DIAWARA

Djibril Coulibaly

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