Le nouveau Bureau du Pari pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES), issu du congrès des 5 et 6 mai derniers, dirigé par Djibril Tall, vient de radier les « frondeurs » dont Mohamed Dibassy.
Dans un communiqué en date du 19 mai, le Comité Directeur National du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) a annoncé la radiation de certains de ses militants qui, contre les Résolutions du parti, qui est de rester dans l’opposition ont le choix solitaire de soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéïta à la présidentielle.
Les radiés sont les suivants: Mohamed Dibassy, Président d’Honneur; Modibo Babo, Président d’honneur; Abdoul Wahab Traoré, 18e Vice- président; Hamadoun Nialiboly, Secrétaire National à l’Education; Fatoumata Sako, 19e Vice- présidente; Illias Goro, Député PDES ; Oumar Diakité, Commissaire aux comptes ; Boureïma Tolo, Secrétaire à la Réconciliation Nationale; Tamboura Kadiatou Sogoba, Adjointe au Secrétaire National aux Relations Extérieures, chargé des Relations avec les institutions, des politiques, des associations et des Maliens de l’Extérieur. En tout, ce sont neuf (9) militants qui ont été radiés. Dans l’interview que nous accordait Djibril Tall, le 14 mai, il nous faisait savoir qu’une commission de bons offices avait été mis en place pour essayer de convaincre les «camarades frondeurs» à revenir au sein du parti et de discuter de la question «qui soutenir à la présidentielle». Avec cette radiation, il faut croire cette médiation a échoué. Ironie du sort, parmi les radiés, il y a le Secrétaire en charge de la Réconciliation.
Selon le Président Djibril Tall, si le parti a fait le choix de rester pour le moment au sein de l’opposition, cela n’est pas définitif. Car, à l’en croire, le mandat qui a été donné au CEN, c’est à défaut de présenter une candidature interne, faire en sorte de choisir le candidat qui pourra redonner au Mali son lustre d’antan en ramenant la paix sans faire obstacle au PDES.
Si les «camarades» jugent aujourd’hui nécessaire qu’il faut soutenir la candidature d’IBK, lui explique que c’est au sein de l’opposition que le PDES, depuis le coup d’Etat contre ATT, a lutté bec et ongle pour faire du retour de ATT une priorité. Un combat qui a été porté pat le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui est allé jusqu’à faire de ce retour une «imposition».
Si d’aucuns expliquent le choix de Dibassy et compagnie de soutenir IBK par reconnaissance, ils doivent savoir que la vraie reconnaissance c’est à l’opposition qu’ils la doivent pour avoir «imposé» le retour d’ATT à IBK.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT