vendredi 29 mars 2024
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Mobilisation des inconditionnels de Amadou Aya Sanogo à Sikasso : Des incidents à craindre

Le procès du chef de l’ex junte militaire de Kati, Amadou Aya Sanogo et 17 de ses co-accusés s’est ouvert, le mercredi 30 novembre dernier, en 3ème région, Sikasso. Au deuxième jour du procès, le vendredi dernier, leurs supporteurs étaient massivement présents devant la salle ‘’Lamissa Bengaly’’ pour revendiquer leur libération. Une mobilisation qui fait planer le doute sur la possibilité de tenir le procès dans le calme, jusqu’au verdict final. Surtout qu’elle gagne désormais les rues de Sikasso avec la complicité passive de certains agents des forces de l’ordre.
Le chef de l’ex junte de Kati, Amadou Aya Sanogo et 17 de ses co-accusés jugés dans l’affaire des 21 bérets rouges disparus, comparaitront, pour une troisième fois, ce lundi matin devant le parquet de la Cour d’assise de Bamako en transport à Sikasso.
Une comparution qui intervient après la suspension de l’audience, le vendredi 2 novembre dernier, suite au refus des avocats des deux parties d’entrer dans la salle, sans leurs tablettes et téléphones, qu’ils considèrent comme des outils de travail indispensables.
Mais aussi, les conseils demandent au ministère de la Justice de mettre à leur disposition une salle où ils pourront se concerter en cas de besoin et déposer leurs objets au cours de l’audience.
Au deuxième jour de l’audience, plusieurs fidèles du Général Sanogo qui doutaient encore de la probabilité de la tenue dudit procès, ont quitté Bamako et d’autres villes du pays, pour se rendre dans la capitale du Kénédougou, Sikasso, et témoigner leur soutien aux membres de l’ex junte, accusés d’assassinat d’enlèvement et de complicité d’assassinat et d’enlèvement.
Ainsi contrairement, au 1er jour de l’audience, le vendredi 2 novembre dernier, les supporteurs de Amadou Aya Sanogo et ses 17 co-accusés étaient plus nombreux devant la salle ‘’Lamissa Bengaly’’ où se tient le procès, pour revendiquer sa libération.
Parmi eux, on note la présence, du député de Kolondièba, Dr. Oumar Mariko, un des membres fondateurs du Mouvement Populaire du 22 mars (MP22) qui a soutenu le putsch ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré en mars 2012. Mais aussi, les membres du mouvement ‘’Yérèwoloton’’ et de certains militaires proches de l’ex junte, faisant monter, du coup, la température dans la capitale du Kénédougou.
D’ailleurs, vendredi, l’apparition du Dr Oumar Mariko dans la salle Lamissa Bengaly fut accueillie par un tonnerre d’applaudissement et de cri, dignes d’un meeting politique. Le même scénario s’est reproduit lorsque Sanogo est venu à la barre pour dire qu’il est prêt si la cour le veut bien, en absence des avocats, de donner sa version des faits.
Alors que le procès a été délocalisé à Sikasso par le ministère de la Justice, fondamentalement pour des raisons de sécurité.
La question qui taraude désormais les esprits, est de savoir si le dispositif sécuritaire déployé sur place à Sikasso, pourra dissuader les inconditionnels du général Amadou Aya Sanogo et éviter des incidents semblables à ceux survenus lors de l’arrestation de l’animateur de radio, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath. Car dejà à Sikasso, les protagonistes ont commencé des manifestations de rue pour réclamer la libération de ‘’Aya’’ au nez et à la barbe des agents de sécurité dont certains ne cachent pas leur joie par des signes de bras avec les manifestants.
Il revient donc aux autorités de ne pas prendre ce détail à la légère, car beaucoup souhaite le retour du ‘’Diagnè Wati’.
Abel Sangaré LE SURSAUT | LECOMBAT.FR

Djibril Coulibaly

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