jeudi 28 mars 2024
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MME HANANE KEITA TRAORE, ECRIVAINE : «L’espoir d’un Mali fort et prospère est permis»

Le Mali, après la révolution de 1991, était sur la voie de la démocratie. Les choses bougeaient lentement, mais surement jusqu’au 2e mandat du président Amadou Toumani Touré qui, d’après moi, était le mandat de trop. En effet, ce second mandat fut comme la boite de pandores car il a permis d’ouvrir la porte à toutes les mauvaises choses dont les Maliens avaient peur. Puis ce fut le coup d’Etat de 2012 qui nous a fait régresser de 1000 ans. Un putsch qui a assassiné les acquis de la révolution de 1991 et qui nous a, fait retourner à la case départ.
Que reste-t-il de l’indépendance du Mali ? Il reste tout ce que nous avons acquis, cette démocratie, ces droits pour lesquels nous nous sommes battus. Il nous reste le souvenir de ces Grands Hommes et Grandes Dames de la République. Certes, l’indépendance est une chose, mais c’est en réalité le début de toute chose. De l’indépendance à nos jours, on ne peut ignorer le Mali d’hier et le Mali d’Aujourd’hui.
Le désespoir et le pessimisme ne sont pas permis. Tant qu’on vit on doit espérer que demain sera meilleur. Mais, il ne pourra l’être sans travail, sans effort fourni. Même si nos dirigeants n’y croient plus. Une chose est sûre l’indépendance est derrière nous. Elle fut une étape dans la vie de la nation, mais devons maintenant nous tourner vers l’avenir qui est devant nous.
Pour remettre le Mali sur la voie de l’indépendance politique et économique, il faut commencer par la base. A l’image de la fondation d’une maison, si elle est solide, tout ce qui vient après le sera. Nous devons réfléchir à l’échec lamentable du système éducatif malien. Il ne faut pas négliger l’éducation car elle est la base d’une vie saine et d’un esprit sain.
Or le plus gros problème aujourd’hui au Mali c’est l’éducation. On a politisé l’école et les enfants passent plus de temps à la maison qu’à l’école. Aujourd’hui, un bachelier est incapable de construire une phrase correcte en français. C’est tout simplement aberrant. Je reste persuadée que l’ignorance est le pire des maux car l’Homme devient l’esclave de l’homme. Il devient un être soumis.
Ensuite, il faut finir avec cette histoire de corruption qui ne fait que miner la société malienne. Il ne faut pas faire croire au citoyen lambda que tous nos problèmes se résument à Kidal. C’est vrai que Kidal reste une plaie dans le corps malien, mais la corruption, l’enrichissement illicite, l’immigration forcée ainsi que le retour forcé de dizaines de migrants sont des maux à combattre. C’est vrai que les défis à relevé sont considérables sur les plans politique et économique, mais l’espoir en un lendemain meilleur est permis pour un Mali fort et prospère.
LE REFLET

Djibril Coulibaly

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