vendredi 19 avril 2024
Accueil | Politique | Mise en place du processus de transition au Mali : le M5 précise qu’aucun membre du gouvernement ne peut se réclamer de lui ou prétendre agir en son nom  

Mise en place du processus de transition au Mali : le M5 précise qu’aucun membre du gouvernement ne peut se réclamer de lui ou prétendre agir en son nom  

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a animé une conférence de presse afin d’expliquer sur le processus de transition en cours au Mali, depuis plusieurs semaines. C’était hier jeudi 8 octobre 2020, au siège du CMAS sis à Faso-Kanu.  

 

Dans sa déclaration liminaire n°10, le Comité stratégique du M5-RFP rappelle et salue la lutte héroïque du Peuple malien qu’il a porté plusieurs mois durant pour l’émergence d’un Mal nouveau et que des éléments des Forces armées et de sécurité ont parachevée en facilitant l’objectif premier, qui était la démission de l’ancien Président et de son régime.

À cet égard, le M5 RFP en tant qu’acteur majeur du processus du changement voulu par le Peuple malien, a tenu s’impliquer au premier plan : « à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des Forces vives de Nation. C’est donc naturellement, dans la bonne foi, mais sans naïveté, et en la croyance en un Mali nouveau, que le M5-RFP a entamé, depuis le 26 aout 2020, une collaboration avec les éléments des forces de défense et de sécurité constitués au sein du CNSP, dans le but de préserver la vision et les impératifs de changement. Car le M5-RRP sait qu’il n’existe pas de cas dans l’Histoire ou le changement a été réalisé par des personnes n’ayant pas participé ouvertement et à visage découvert à la lutte pour le changement, avec tous les risques inhérents à un tel projet ».

Cependant, le M5 déplore de multiples manquements à la parole donnée par des officiers sous serment. Il a rappelé que : « lors des journées de concertations sur la transition, le déroulement des travaux a été biaisé par des pratiques antidémocratiques et déloyales dignes d’une autre époque, que nous avons mises en son temps en exergue, et les conclusions desdites assises ont été complètement travesties ».

Poursuivant dans la même logique, le CNSP a déclaré que le M5-RFP aurait prétendument été impliqué dans le processus de désignation des Président et Vice-président de la Transition, alors qu’il n’en était rien.

Pr Ibrahim Ikassa Maïga, dans sa lecture de la déclaration, a poursuivi que, contrairement au communiqué officiel publié, le M5-RFP n’y était pas représenté et il n’y a eu ni document de travail, ni ouverture de candidature, ni critère de sélection, ni débat, ni délibération, ni validation : juste une communication du CNSP annonçant les personnes nommées aux dites fonctions.

Selon ses dires : « la nomination d’un Premier ministre de transition fut l’occasion d’une mise en scène pour une fonction que le CNSP, jurant sur son honneur eût affirmé revenir de droit au M5-RFP, et poussé la théâtralisation jusqu’à réclamer la transmission d’éventuelles candidatures. En réalité, l’occupation de telle ou telle fonction dans la Transition n’a jamais été un objectif en soi au M5 RFP, ce qui explique que : lorsque la demande de candidature avait été posée, il a été simplement demandé à tout militant intéressé au sein de près de 400 composantes du Mouvement, d’exprimer sa volonté ».

Il dira que le Premier ministre avait pourtant donné assurance au M5 et rappelé son rôle clé et décisif pour le changement au Mali : « comme les responsables du CNSP l’avaient fait auparavant dans les mêmes termes ».

Aussi, ledit mouvement indique que contrairement à certaines informations relayées par des médias nationaux et internationaux, sur les réseaux sociaux, qu’il n’a pas de présentant dans le gouvernement formé ce 5 octobre, et aucun membre ne peut se réclamer de lui ou prétendre agir en son nom.

Ainsi, le M5-RFP se dit légitime à dire que le nouveau gouvernement, dont la composition viole la loi n° 052 sur la promotion du genre, n’est porteur ni de la rupture avec le système qu’il a combattu ni du changement auquel le Peuple malien aspire et pour lequel il a consenti le sacrifice ultime : « le sang de ses Martyrs, pour lesquels justice doit être rendue sans délai ».

« Le M5-RFP regrette la quasi-absence des jeunes dans le gouvernement tout autant que le fait que les nombreux ministres ne correspondent pas aux missions assignées. Le M5-RFP dénonce aussi la mainmise du CNSP sur le gouvernement par le contrôle direct ou indirect des 2/3 des ministères. Du reste, le M5-RFP rappelle que les délais de déclarations publiques de biens ont déjà expiré pour certaines personnes de la Transition qu’il invite à se mettre à jour, sans délai, conformément aux dispositions légales. Il invite les hautes juridictions nationales du Mali à tirer conséquences juridiques de la publication tardive au journal Officiel du Mali d’une Charte tronquée et sur la validité des actes poses avant cette publication : (serment du Président et du Vice-président de la Transition, nomination du Premier ministre et de tous les actes subséquents) », a-t-il laissé entendre, et cela malgré des tentatives répétées de marginalisation, conscient de ses responsabilités détermination à faire aboutir son combat pour un Mali nouveau.

Pour terminer, le M5-RFP a rassuré que : fort de l’engagement de toutes ses composantes dont aucune n’a quitté le mouvement ce jour, sans exclusive, continue à œuvrer inlassablement pour la réussite du processus du changement, et appelle ses Militantes, Militants et Sympathisants à rester mobilisés pour une rupture véritable avec l’ancien système, pour un renouveau réel par la Refondation du Mali.

 

Aïssétou Cissé

Djibril Coulibaly

Voir aussi

ACQUISITION D’AVIONS DE COMBATS ET DE DRONE : Un nouveau cap franchi dans la quête de la souveraineté aérienne

    Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a remis jeudi dernier (16 …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils