mardi 16 avril 2024
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MATCHES AMICAUX DES AIGLES DU MALI: Forger un caractère au-delà des résultats

Pour leur 3e match amical, les Aigles du Mali ont été battus le mardi 15 juin par les Aigles de Carthage (Tunisie) par 1-0. Un but encaissé à une minute de la fin du temps réglementaire (89e minute). Les Aigles ont terminé le match à 9 contre 11 suite à l’expulsion d’El Bilal Touré (32e minute) et Boubacar Kiki Kouyaté.

Ainsi les protégés de Mohamed Magassouba ont terminé leur série de trois matches amicaux qui avait débuté le 6 juin 2021 par une défaite (0-1) contre les Fennecs d’Algérie à Blida. Avec un nul (1-1) contre la RD. Congo à Tunis et deux courtes défaites contre l’Algérie et la Tunisie, le bilan peut paraître moins reluisant. Mais, les résultats sont loin de refléter le niveau réel affiché par les Aigles qui ont donné du fil à retordre à leurs adversaires. Tout comme toute analyse objective de ces trois matches doit tenir compte des objectifs visés par l’encadrement technique à travers le choix des sparring-partners.
En effet, un entraîneur a toujours un objectif à atteindre pour chaque regroupement, pour chaque match amical ou officiel voire pour chaque tournoi. Et lors de la conférence de presse animée pour dévoiler la liste des joueurs retenus pour les trois matches amicaux contre l’Algérie (6 juin 2021), la République Démocratique du Congo (11 juin 2021) et la Tunisie (15 juin 2021), Mohamed Magassouba avait été très précis sur ses adversaires.
Ces matches amicaux ressemblaient à une traversée de la mare aux Crocodiles parce qu’il s’agissait d’adversaires redoutables. Et l’objectif était clairement défini : permettre à ses poulains de gagner en mental, de se forger un caractère ! «Et sur ce plan, nous ne sommes pas déçus. Chacune de ces trois sélections a un plus que nous en termes de mental, de caractère. Mais, nous avons réussi à leur tenir tête. Donc l’objectif est atteint par rapport à l’ambition de forger le mental des joueurs», nous confie M. Magassouba.
«Certains techniciens évitent généralement de se frotter aux grandes sélections pour des matches amicaux. Et pourtant cela est indispensable pour raffermir le talent et renforcer le mental. C’est un challenge dont je n’ai pas peur parce que j’ai accepté de servir mon pays, de l’aider à bâtir une grande équipe. Aucun défi ne me fait donc peur», ajoute le «Coach».

Des défaites extra-sportives qui ne doivent pas saper le moral de la troupe
En tout cas la presse algérienne et tunisienne n’ont que des éloges pour le jeu pratiqué par les Aigles. Certains confrères de ces pays reconnaissent avoir été tentés de critiquer leurs fédérations et l’encadrement sur le choix du Mali. «La question était de savoir est-ce que vos joueurs allaient résister à la furia algérienne. Mais, ils ont fait plus que résister parce qu’ils ont tenu le choc. Mieux, ils ont posé un défi tactique et technique aux Fennecs qui doivent vraiment remercier la providence pour cette victoire qui ne reflète pas la physionomie de la rencontre dominée par le Mali», nous a confié un confrère algérien.
Nous n’avons pas l’habitude de nous en prendre à l’arbitrage, mais nous avons toutes les raisons de croire que c’est une victoire qui a été offerte aux Fennecs pour leur permettre de conserver leur invincibilité et égaler le record africain en la matière. En témoignent ce but refusé, ce penalty oublié…
Contre les Aigles de Carthage, nous avons vécu le même scénario avec l’expulsion d’El Bilal Touré dès la 32e minute privant du coup la sélection nationale de son atout offensif. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est un défenseur central (Boubacar Kiki Kouyaté) qui est expulsé à son tour dégarnissant ainsi la charnière centrale. Et ce n’est pas surprenant que c’est dans la foulée de cette seconde expulsion que la Tunisie a pu marquer. Après avoir reçu une gifle (0-2) de l’Algérie sur ses propres installations quatre jours avant, les Aigles de Carthage devaient gagner cette partie par orgueil. Et la victoire, l’arbitrage s’en est chargé.
Contre la R.D. Congo, les Aigles ont manqué de finition ou de finisseur. C’est un problème réel qui ne date pas de l’ère Magassouba. Autant notre foot produit une pléthore de talentueux milieux de terrain, autant nous sommes en crise de rapaces des surfaces de réparation depuis au moins la retraite des Frédéric Oumar Kanouté, Soumaïla Coulibaly, Cheick Diabaté, Moustapha Yattabaré… Et ce n’est pas à ce niveau qu’on «fabrique» des finisseurs, de véritables attaquants capable de profiter de la moindre brèche pour marquer. Cette formation doit se faire à la base. Ce qu’un coach de sélection nationale doit faire en conséquence, c’est de bâtir un schéma tactique palliatif. Mais, avec un effectif qui change à chaque regroupement, un coach peut-il même espérer mettre en place un système ou des systèmes de jeu ?
En tout, Magassouba doit être légitimement satisfait de la réaction de ses joueurs. A eux maintenant de prouver que le mental et le caractère affichés contre les Fennecs d’Algérie, les Aigles de Carthage de la Tunisie et les Léopards de la R.D. Congo n’étaient pas circonstanciels, mais le signe encourageant d’un gain en maturité !
Alphaly LE MATIN

Djibril Coulibaly

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