Devant un parterre de journalistes, l’ancien Premier Ministre Moussa Mara a déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de juillet 2018. Il propose aux Maliens une rupture par rapport à la gestion actuelle du pouvoir.
Il n’est pas avec la majorité ni avec l’opposition. En tout cas c’est comme ça que se définit le Président du parti Yelema, Moussa Mara, qui vient de déclarer sa candidature à la Présidentielle de juillet 2018. Lors de la conférence de presse, il a mis l’accent sur les grandes lignes de sa politique s’il venait à être élu à Koulouba.
Selon lui, l’une de ses premières actions sera consacrée à la mise en œuvre de l’accord pour la paix issue du processus d’Alger. Selon lui, cet accord qui maintient Kidal dans le giron de l’État est mis en œuvre à moins de 20%. «L’accord devait être mis en œuvre en 18 mois, mais trois ans après sa signature, il n’est pas mis en œuvre à hauteur de 20%», a dit Moussa Mara. Selon lui, il est temps de rompre avec la politique du «folklore et de l’applaudissement» et de travailler au soulagement effectif des populations. «Quand je serai élu, je consacrerai plus de temps aux communautés lors de mes déplacements. J’éviterai les visites de courtes durées. Plus la visite prend du temps, plus l’on est imprégné des réalités que vivent les communautés. Il faut éviter les visites de poses de premières pierres et d’inaugurations, cette tâche revient à d’autres », a-t-il craché. Il a aussi promis, contrairement à ce qui se fait actuellement, de se rendre dans les Régions du Mali par la route et non dans les airs. «Quand j’étais Premier Ministre, toutes les visites que j’ai eu à faire à l’intérieur du pays ont été en voiture. Quand je serai élu, il n’y a pas de raison de changer cette façon de faire», a-t-il rassuré.
L’avion et …Kidal ?
Sur la première question, l’on retiendra que Moussa Mara a été à l’Assemblée Nationale pour défendre l’achat de l’avion présidentiel. Cette posture lui a valu d’être associé à la surfacturation de l’avion qui a été sue plus tard. Sur la ligne de départ pour Koulouba, Mara a tenu à éclairer la lanterne des uns et des autres sur son rôle. «L’avion du Président de la République a été acheté en décembre 2013 quand j’étais simple Ministre dans le Gouvernement d’Oumar Tatam Ly ; donc, je ne suis ni de près ni de loin mêlé à cette affaire». Il reconnaît, toutefois, « mais mon malheur est que j’étais nommé Premier Ministre le 5 janvier 2014. Lors de ma présentation de Déclaration de politique générale, l’opposition a posé la question pour avoir l’éclaircissement alors j’ai donné des réponses qui m’ont été données par les Départements qui ont été chargés de la question. Ce qui est sûr c’est que je n’ai pas menti là-dessus».
Par rapport à Kidal, il est resté sur la même posture qu’il a toujours adoptée. Kidal, selon lui, fait partie du Mali, et y est allé comme, pour lui, se rendre dans n’importe qu’elle Région du Mali sans plus.
Son programme à quatre piliers : Rajeunissement, lutte contre la corruption, décentralisation et augmentation des revenus.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT