jeudi 28 mars 2024
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Mahmoud Dicko (C), head of Mali's High Islamic Council prays on August 12, 2012 in Bamako during a giant peace rally in Mali. Up to 60,000 people gathered Sunday for a giant peace rally in Mali, a country split in two after Islamists wrested control of northern desert regions after a March coup in the capital Bamako. The meeting for "national peace and reconciliation" in Bamako's main stadium was called by the country's top Muslim body and drew several key politicians including Prime Minister Cheikh Modibo Diarra. AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE (Photo credit should read HABIBOU KOUYATE/AFP/GettyImages)

Mali: pari réussi pour le chef religieux Mahmoud Dicko à Bamako

Démonstration de force réussie dimanche à Bamako pour deux leaders religieux : Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali et le chérif de la localité malienne de Nioro. Tous deux très critiques vis-à-vis du pouvoir malien ont appelé leurs partisans à se rassembler dans un stade de Bamako. Plus de 60 000 personnes ont répondu à cet appel, qui s’est très rapidement transformé en réquisitoire contre le pouvoir.

Plus de 60 000 personnes étaient réunies dans un stade pour « prier pour le Mali », mais très rapidement le rassemblement est devenu politique. Devant des femmes quasiment toutes voilées, devant des hommes politiques, un intervenant donne le ton : « Notre force, c’est notre unité ».

Démission du gouvernement

Ensuite, le porte-parole d’un leader religieux très influent de la localité malienne de Nioro prend la parole, évoque la crise politique, des divergences entre des associations musulmanes et l’Etat avant de demander clairement la démission du gouvernement et de son Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Le public applaudit.

Puis arrive devant le micro le très influent Mahmoud Dicko. Il prend la parole, fustige le gouvernement : « Mais c’est la gouvernance qui est à la dérive, c’est ce qui nous a amené à cette situation. Il ne faut chercher X ou Y, c’est d’abord un problème de gouvernance le problème du Mali. Il faut que nous puissions vraiment accepter ça et nous remettre en cause. »

Un pas de plus vers la politique

Des participants à ce gigantesque meeting approuvent : « Pas de raison que le pays soit régressé », « tout le monde sait ça, que le pays est mal gouverné ». Désormais, au Mali, des religieux et leurs fidèles font un pas de plus vers le monde politique.
rfi

Djibril Coulibaly

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