samedi 20 avril 2024
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Malaise d’IBK à Marrakech : Que de zones d’ombre?

Des facteurs, non des moindres, constatés au niveau des communiqués publiés aussi bien par la Présidence la République que le RPM (parti au pouvoir), laissent planer des inquiétudes et interrogations au sujet de ce qui est réellement survenu à la santé du Chef de l’Etat IBK à Marrakech, au Maroc. L’intervalle de temps séparant l’intervention du malaise et la communication y afférente ainsi que le contenu du communiqué signé du BNP du RPM ne sont pas fortuits en soi. Ils semblent plutôt être de nature à voiler la réalité des faits.

 

Il y a anguille sous roche, est-on tenté de dire à la suite de la publication des deux communiqués relatifs au dernier rebondissement de l’état de santé du Président Ibrahim Boubacar Kéïta en déplacement à Marrakech dans le cadre de la rencontre de haut niveau de la COP22. Un vice de forme relatif au timing de publication étant commun à tous les deux, le second, celui publié par le Bureau National du Rassemblement Pour le Mali a, en plus de cette forme, souffert d’un vice de fond de par l’aspect provocateur de son contenu.

En effet, le fait que le communiqué émanant de la Présidence de la République soit publié pratiquement 24 heures après que le malaise se soit produit laisse plus d’un perplexe. Le manque de promptitude dans l’annonce de ce malaise laisse entrevoir que la communication présidentielle avait initialement eu l’idée d’observer un silence radio sur ce qui était arrivé au Chef de l’Etat juste à son arrivée au Maroc, le 14 novembre 2016. Et, comme cette communication se devait d’expliquer l’absence du Président au rendez-vous pour lequel il a effectué le déplacement, il lui fallait, donc, passer à un plan B après l’échec du A qui avait tablé sur un rétablissement rapide du Grand patient ; lequel rétablissement devrait lui permettre de répondre présent à la rencontre. C’est, donc, pour boire le vin tiré de la disparition notoire du Président IBK des écrans de cet important jour de la COP 22 que Koulouba  a dû produire de façon expéditive ce communiqué publié en fin de journée du 15 novembre 2016. « Il a observé un temps de repos sur le conseil des médecins. Le Président de la République reprendra ses activités demain 16 novembre», pouvait-on lire à la chute de ce communiqué. Une chute dans laquelle l’affirmative utilisée traduit toute l’assurance que la communication présidentielle ne court aucun risque de se tromper sur le moment auquel elle a enfin levé le voile sur ce fameux malaise vagal.

Pour péché de fond, c’est le communiqué accouché par le parti au pouvoir qui s’y est le plus prêté en ce sens que le titre à lui attribué voile à peine une manière de mettre la charrue devant les bœufs. Comme pour devancer d’éventuels spéculateurs qui pourraient, à partir du communiqué de la présidence, encore exagérer dans leur spéculation comme ce fut le cas en avril dernier lorsque le même IBK s’était fait soigner d’une tumeur bénigne à Paris ; la famille politique s’est montrée goguenarde à qui veut l’entendre. « IBK reste aux commandes du bateau-Mali », s’est empressé le RPM de titrer son communiqué ; un titre tout autant provocateur qu’expressif qui insinue une quelconque convoitise du pouvoir à un moment où son détenteur n’est pas au terme de son premier mandat. Avec ce titre si rageur, on se demande si le RPM ne traduit pas là qu’il a failli de peu pour ainsi pousser un ouf de soulagement lorsque son « Président-fondateur » venait de triompher d’une crise beaucoup plus grave que ce que l’on tente de faire croire à l’opinion. Dieu seul sait. La seule lapalissade de l’heure est que l’assurance donnée par les médecins dans l’un comme dans l’autre communiqué par rapport à la reprise des activités du Chef de l’Etat n’a rien de fallacieux puisque le locataire de Koulouba est réapparu dès hier au devant de la scène de Marrakech.

Katito WADADA : LE COMBAT

COULIBALY

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