jeudi 28 mars 2024
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Lutte contre le terrorisme au Sahel : L’échec de la France consommé

«Si le nombre d’incidents sécuritaires n’augmente pas, nous constatons néanmoins un déplacement vers le Sud, dans une Région beaucoup plus peuplée, notamment par les Peulhs, où le potentiel de déstabilisation est plus important que celui causé par quelques Touareg djihadistes en plein Désert». C’est en ces termes que le Chef de Renseignements militaires français, le Général Jean-François Ferlet, a reconnu l’échec de l’opération Barkhane au Sahel. Répondant aux questions de la Commission Défense du Parlement algérien, le patron du service de renseignements militaires français a admis que l’armée française s’embourbe au Sahel et qu’elle n’enregistre aucune victoire sur le terrain des opérations.

 Selon le journal algérien l’Opinion, le Général Jean-François Ferlet a affirmé que la présence française au Mali n’a fait qu’aggraver la situation.
Cet Officier Supérieur de l’Armée française, qui a passé une année au Nord-Mali, explique que la population peulh, «traversée par un sentiment de frustration ou par l’impression d’être maltraitée par le pouvoir central», pourrait rallier les groupes terroristes, bien qu’elle ne soit pas «fondamentalement djihadiste».

Le Directeur du service de renseignements militaires français a laissé entendre que la lutte contre le terrorisme dans la Région souffre d’un manque de coordination. Le Général Jean-François Ferlet semble faire allusion à l’Algérie en mettant en avant l’absence de «volonté de travailler ensemble», admettant que l’action française au Sahel est obsolète tant que la France persiste à imposer sa logique. Et il n’est pas le seul à relever le manque d’efficacité de l’Armée française que les décideurs politiques ont engagé dans l’opération Barkhane pour contrer les groupes islamistes armés qui infestent le Nord-Mali.
Des opérations ont été menées récemment au plus près de la frontière algérienne pour tenter d’éliminer le Chef terroriste Iyad Ag Ghali.
Pourtant, nombre d’observateurs suspectent que le bombardement «par erreur», effectué dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier, par les troupes françaises d’un camp de l’armée malienne, à Abéïbara, qui a coûté la vie à 11 soldats maliens, ait eu pour but de sauver Iyad Ag Ghali, l’actuel Chef du groupe terroriste Nosrat Al-Islam.
Les Maliens croient que ce dernier est protégé par les Français, auxquels il sert d’alibi pour maintenir une présence militaire au Sahel, non loin de la frontière algérienne.

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

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