jeudi 28 mars 2024
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Libérés par leurs ravisseurs qui exigeaient une rançon de 40 millions de francs CFA: Les deux frères  Douma et  Sadou Maïga ont dû marcher une distance de 40 kilomètres pour regagner la ville de Tombouctou

 

 

Ils ont été libérés, dans  la nuit du mardi au mercredi, aux environs des 22 Heures. Mais, pour accéder à leur habitation, les deux frères Maïga, Agents sanitaires à Abaradjou, ont dû marcher  sur une distance d’environ 40 Kilomètres de la ville de Tombouctou.

L’information nous a été confirmée par la mère des deux frères Maïga et de leur employeur, Dr Abou. Sadou et Douma Maïga ont recouvré leur liberté. « Ils sont venus la nuit du mardi au mercredi vers 2 heures du matin. Ils nous ont raconté qu’ils ont été laissés, par leurs ravisseurs, dans la nature, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Tombouctou. Il faut que les Autorités s’investissent réellement dans la sécurisation des personnes et de leurs biens sinon nous vivons sur le qui-vive ici au Nord». C’est en ces termes que Mme Fadi Maïga (la mère des deux rescapés) nous a confirmé l’information, après avoir été contactée, hier, dans la matinée, par la Rédaction de votre Quotidien LE COMBAT. «Ils avaient demandé une rançon de 40 millions de francs CFA ; mais, Dieu merci, les deux frères ont eu leur liberté sans aucun paiement », a rajouté un autre parent des victimes sans vouloir rentrer dans les détails du processus leur libération.

 

«Un besoin d’analyse psychologique»

Passer une minute entre les mains des bandits armés peut laisser des séquelles nocives sur la physique ou la psychique d’un individu. Quel pourrait être le sort  des deux frères qui ont fait environ quatre jours (soit 94 Heures) dans la terreur ? Pour se rassurer, leurs parents comptent leur soumettre à une analyse psychologique. «Avec les ravisseurs, tout peut arriver à la victime. Nous sommes en phase de passer à une analyse psychologique », nous a affirmé le promoteur de la clinique Abou, là où les deux frères, en service, ont été enlevés, le samedi dernier.

 

Rapt d’individus, un fonds de commerce ou  manière de narguer les services de sécurité ? 

Au début de cette crise sécuritaire, les citoyens non armés étaient épargnés dans les opérations des bandits armés. Mais, aujourd’hui dans les Régions du Nord comme au Centre du pays, avec l’absence totale des forces de sécurité et de défense sur le terrain ou du moins à cause de leur présence inerte, le citoyen lambda  est abandonné à son propre sort risqué. Bref, les populations civiles deviennent les principales cibles des terroristes. Le cas du Maire de Gourma Rarouss qui a étéaussi libéré contre dix millions de francs CFA, le 9 septembre dernier, et  celui de Sidi Dicko aussi libéré contre une importante somme d’argent nous ne le démentirons pas.

Aux Autorités, le moment opportun de prouver qu’elles sont là pour veiller  comme du lait sur le feu sur la sécurité des personnes et de leurs biens avant qu’il ne soit trop tard surtout à l’allure où vont les choses …

Seydou Konaté LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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