jeudi 28 mars 2024
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L’état des lieux de l’école depuis le 26 mars 1991 : Des prouesses comme des échecs à noter

La révolution du 26 mars 1991 a été à la fois le décollage d’une éducation massive avec le « slogan un village une école » mais aussi le déclin d’une éducation de qualité à tout point de vue.

Il faut tout d’abord rappeler que le système éducatif malien comprenait trois ordres d’enseignement  jusqu’à la révolution populaire du 26 mars.

Il s’agit de l’enseignement fondamentale jusqu’en 9e année font damentale qui constituait le premier ordre.le second ordre comprenait l’enseignement secondaire générale le lycée et les établissements techniques et professionnels de 2ans pour le CAP et 3 à 4 ans pour le BT et en fin le troisième ordre comportait l’enseignement supérieur avec les grandes écoles comme l’ENI, l’ENA l’ENSUP, l’IPR de Katibougou ,l’Ecole de Médecine et l’EHP. Sans équivoque ces écoles au niveau de ces trois ordres avaient des produits de qualité enviable dans la sous region et au plan internationale.

Car de cet établissement secondaire comme supérieurs sortaient des professionnels bien formés et prêts à être déverser dans la production avec satisfaction.
Le spectre des grèves de la révolution est la première cause de la dégradation de la qualité de l’éducation au Mali.
Les mêmes grèves qui ont provoqué la chute du président dictateur moussa Traoré ne se sont pas arrêté aussitôt après la chute de ce régime, mais elles ont continuer au point que nous avons vu pour la première fois des années scolaires tronquées de trois mois de 4 mois et de 5 mois validées avec des programmes loin d’être épuisés à la défaveur des élèves et étudiants du Mali .

La seconde cause la plus grave est l’avènement de l’université et la massification de l’éducation à tous les niveau sans tenir compte des critères fondamentaux d’orientation après le DEF surtout.

Du coup tout le monde voulait faire des études supérieures avec des conséquences désastreuses dans les filières littéraires ou on pouvait avoir 30 mille étudiants s’inscrire dans la seule faculté de droit. Au détriment des filières scientifiques tout le monde sortait avec des diplômes littéraires souvent inaptes à travailler.

Au niveau fondamental, le système éducatif appelé « la NEF » a fait des ravages énormes en ce que ce système ne prévoit pas de redoublement .Donc tous les élèves de la 1ere année jusqu’en 6 e année passait avec plus de 3 comme moyenne de passage.
L’avènement des écoles privées et leur floraison en sont les véritables causes de la dégringolade du niveau des élèves et étudiants du Mali.

Plusieurs écoles privées ont eu des attestations de félicitation pour avoir fait 100% ou de très bon score au CEPE ?au DEF et au Baccalauréat de la part de l’état à travers les CAP; Académie et le département de l’éducation. Or dans ces écoles n’importe qui est recruté pour faire office d’enseignant sans qualité ni le niveau .

Cela s’ajoute au départ massif des enseignants à la retraite anticipée vidant du coup les écoles des enseignants de formation et de qualité en les remplaçant par toutes sortes de diplômés pour assurer la relève.

Cela a commencé en 1996/1997. Des lors l’école est devenue un moyen de se faire de l’argent  plutôt que de se soucier du niveau des élèves.
Des avancées notoires à retenir
Il faut en revanche reconnaitre que les 70% des fils du Mali sont scolarisés contrairement au taux aussi mediocre d’avant la révolution de 1991 qui atteignant à ^peine les 30%.

Mieux le nombre de lycées à travers le pays à été multiplié par 100. Si l’on sait aujourd‘hui que chaque cercle en plus de presque tous les arrondissements disposent d’au moins un lycée.

On peut bien dire que dans ce domaine il y a eu des exploits.les établissements professionnels et les IFM se trouvent partout au Mali de nos jours. Aussi la majorité des élèves a accès aux études supérieures soit par le moyen de l’université publique ou par celui des universités privées qui florissent de nos jours.
Abdoulaye Faman Coulibaly
LE COMBAT

Rédaction

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