Le rapt de ‘’Mama’’ Sophie P., 65 ans révolus, médecin au service d’une ONG peut commenter l’histoire de nos relations franco-maliennes. C’est une affaire aux multiples rebondissements médiatico-politiques.
Au moment, où l’on mettait sous presse, selon l’expression journalistique consacrée, tout avait été dit sur les péripéties de ce triste évènement, le rapt n’avait pas encore été revendiqué. Des êtres perdus dans la passion désespérée ont-ils tricoté ce mélo qui ne ménage aucun coup de poing ? Parmi les uppercuts, les ravisseurs administrent aux spectateurs français et étrangers, aux Maliens, cette histoire tristement banale et d’actualité : on n’a pas fini de faire le ménage (sécuritaire) ici.
Le Mali peut-il être capitale de la culture et cité de la peur ?
Le Nord-Mali serait-il le pays de toutes les peurs ? Le Mali, destination à risques pour les touristes ? La scène du rapt de cette Franco-suisse s’est déroulée avec une violence froide sous les yeux de nos étrangers. C’est un coup de force contre le climat de nos relations franco-maliennes. Terriblement angoissante au moment où le pays s’apprête à accueillir et les africains et la France. Des qualificatifs qui vont coller à la réalité de l’espionnage au vécu de ceux qui sont parmi nous. Les toubabs sont-ils filés, fichés à leur insu par forcément pas des yeux amis et accueillants ? On se souvient de l’ancien Président Sarkozy, dans un avion, qui, nuitamment, fit le détour jusqu’à Bamako pour accueillir la libération d’un otage. Hollande se prépare à venir au Mali, avec, dans ses bagages sous cabine, cette histoire ‘’vibrionnante’’ de rapt d’un de ses compatriotes. Ombre sur un ‘’Sommet’’ des rencontres à Bamako ? Le Mali faisait ce sommet un come-back sur une normalisation. La France avait semé le sentier de ‘’petits cailloux’’ tel le retour du petit ‘’chaperon rouge’’ de la forêt…
KONE: LE COMBAT