jeudi 28 mars 2024
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L’ADEMA et la présidentielle de 2018 : Le flou orchestré demeure

Le syndrome de 2002 plane encore sur le parti de la ruche de Bamako-Coura. Suite aux manigances du Directoire national du parti des abeilles, ADEMA-Pasj, s’est réuni, le mercredi 14 février dernier, à leur siège, à Bamako-Coura, en commune III du District de Bamako. 

Dans le cadre  du scrutin présidentiel de 2018, le Comité Exécutif du parti Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA-Pasj) était en réunion extraordinaire le mercredi dernier. Une réunion déroulée sous l’égide du Ministre Tiémoko Sangaré, Président du parti. Avaient pris part, à cette rencontre à la Une de l’actualité politique nationale malienne, tous les Ministres ADEMA dans l’actuel Gouvernement, en l’occurrence  Abdel Karim Konaté dit Empereur du Commerce et de la Concurrence ; Adama Tiémoko Diarra, de l’Aménagement du Territoire et de la Population  et Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa de l’Habitat et de.

À l’issue des discussions, les abeilles ont su mesurer l’attachement des mouvements des femmes et des jeunes surtout à ce que leur parti ait  nécessairement un candidat interne. Un homme (ou une femme) vraiment présidentiable issu d’une décision consensuelle, un candidat rassembleur. Mais, ce fut encore une manière d’entretenir le flou autour de l’engagement des caciques des abeilles de rouler, moyennant des postes ministériels et administratifs  privilégiés ou des espèces sonnantes et trébuchantes pour le potentiel candidat du parti des tisserands. Cette volonté est soutenue par une quarantaine de sections du parti. Le compte à rebours est lancé pour avoir ce candidat consensuel. Qui de Dra, de Kalifa Sanogo ou de Dioncounda sortira du lot ? Ce, pour éviter le syndrome de 2002 où le parti avait connu plusieurs candidatures.

Mais, à moins de six (6) mois de l’élection présidentielle de 2018, les militants Adema-PASJ s’impatientent et s’interrogent anxieusement. À tous les niveaux et au-delà de nos frontières, beaucoup de Maliens se questionnent sur ce qui va advenir pour ce qui concerne le choix qui sera celui de l’Adema-PASJ.

Cette question alimente incessamment les débats dans tous les salons feutrés et grains de Bamako. Car,  de folles rumeurs  soutiennent que depuis un certain temps il y a eu des pots-de-vin touchés par certains cadres du parti pour briser cet élan.

L’ADEMA, de par sa présence dans les équipes des Gouvernements successifs du Président IBK, est membre de la majorité présidentielle. À ce titre, nombreux de ces Responsables et vieux loups solitaires sont intimement associés à la prise de toutes les grandes décisions relatives la vie du pays. Cet accompagnement est resté constant malgré les épreuves. C’est pourquoi le parti doit s’assumer avec honneur sa part de responsabilité du bilan du mandat quinquennal d’IBK qui tend vers sa fin. Il lui sera difficile de présenter un autre visage à cette veille d’élections. Il est vrai que les militants sont devenus de plus en plus exigeants, en raison des défis importants de l’heure. Dans la perspective de cette présidentielle  2018, l’heure est arrivée pour l’ADEMA-PASJ de faire le bilan du quinquennat du tisserand en chef, puis tirer les leçons qui s’imposent à propos de sa présence dans la majorité présidentielle. Ce compagnonnage doit être lucidement analysé afin de permettre au parti de s’envisager un nouvel avenir ou persévérer  opiniâtrement dans le soutien à IBK. En tant que parti politique, les réalités étant de ce qu’elles sont dans ce parti, c’est un choix cornélien qui est là. C’est pourquoi les Responsables du parti, à tous les niveaux, doivent être à l’écoute de la base  et sans manipulation aucune. Une écoute attentive qui leur permettra de porter les valeurs et les aspirations de cette base de plus en plus jeune, dynamique, enthousiaste et engagée du parti vers le haut du piédestal. Mais, pour l’instant, le flou demeure.

Mahamadou YATTARA et  Habib Diallo : LE COMBAT

Rédaction

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