mardi 16 avril 2024
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La nouvelle question Kidaloise : L’impasse sanglante

Il y a cette mémoire douce-amère d’une ville comme Kidal, livrée à elle-même. Rien ne garantit la tranquillité dans cette ville suite aux affrontements CMA-GATIA. Les deux camps cultivent avec ferveur la violence, tenaillés par l’angoisse qui passe. Où ils retrouvent le pouvoir central de Bamako mais aussi les forces Barkhane et la MINUSMA qui semble attendre du temps quelque chose: Quoi donc?

 

Le plus dur était dans l’obscurité de cet enfer actuel à Kidal. Avec ses prolongations sans préavis de services rendant les deux camps nerveux. Il fallait une victoire par les armes du GATIA après son terrible revers dans Kidal infligé par la CMA. Général Gamou et ses hommes y pensaient dur comme le fer. Ils se disent prêts à fondre de nouveau sur la ville si les clignotants au rouge ne s’éteignent pas. Les humiliations, les vexations se multiplient et finissent par atteindre même des civils. Le racisme entre les deux camps étant latent, chacun se protège comme il le peut. Comment célébrer dès lors la fin d’une sale guerre sans raviver de vieilles blessures ? L’enfant se présente mal au moment où les Accords pour la paix va mettre bas. Le nombre des victimes de ces mêlées guerrières demeure à ce jour difficile à établir. On raconte que chacun des deux camps cherche à aller dans les «purges délirantes».

 

Le décor de Kidal est le même, mais en plus délabré

Les souvenirs dans les deux camps qui s’observent en chiens de faïence sont pleins avec des toiles d’araignée. A chacun son obsession. On consulte chaque jour ici la rubrique nécrologique. CMA et GATIA sont comme exilés de leur passé (récent). La Kidalite (une trouvaille de vocabulaire) est ici un virus dont on ne guérit jamais. CMA et GATIA appartiennent à des communautés de Kidal, sur cette même terre qui aura bu leur sueur, les larmes et le sang des hommes, sous le même ciel, dans une tâche qu’ils veulent rédemptrice, chacun de son côté. La cessation des hostilités passe pour être une offre généreuse des vainqueurs d’un jour et des vaincus de l’autre jour pour que les deux parties puissent se diriger ensemble, fût-ce par étapes. Le péché ineffaçable entre les deux parties: la soumission ! Alors, personne «ne veut laisser les couteaux au vestiaire». Dans cette Région spécifique, de scrupuleux Historiens vous auraient dit que le conflit était inéluctable.

 

L’épreuve de l’identité des uns et des autres passait par le sang versé

« La guerre ne commet pas des injustices, elle fait des erreurs», aurait dit un Général Russe. La paranoïa commence là…. Une autre histoire est-elle possible? Ce n’est pas en rappelant la mémoire de ces tristes évènements qu’on va conjurer la fatalité des affrontements récents.

S. KONE  LE COMBAT| lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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