vendredi 22 novembre 2024
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Irresponsabilité au volant : En téléphonant, le chauffeur perd le contrôle du bus

Le véhicule finit par se coucher sur le côté au bout d’un parcours chaotique. Un tué sur le coup et des dizaines de blessés graves. Alertée, la Direction de la société de transports interurbain «Nour Voyage » s’occupe de l’épave de leur car et non des accidentés (le mort, les blessés et les autres passagers qui en seraient sortis indemnes).

 

Heureusement que l’accident a eu lieu à 5km de Kona (selon un rescapé traumatisé) dont les populations de sont des gens en or (sentiment de reconnaissance des passagers). En tout cas, les Habitants de Kona se sont mobilisés pour aller secourir les passagers (blessés et mort), sécuriser leurs bagages, leur offrir à manger et leur trouver de place (adultes comme enfants).

On l’a compris, l’accident a eu lieu un peu avant 9 heures du soir. Ce samedi 17 septembre 2016, 5 jours après la fête de Tabaski. Le bus venait de Gao pour Bamako (1200 km). Beaucoup de Ressortissants étaient du Nord aussi étaient partis pour fêter dans leur lieu d’origine. Le car immatriculé AP0947MD était bondé. Tout se passait bien et on était à 5 km de Kona, non loin du statut du Lieutenant français tué fièrement. Il faisait nuit donc (un peu avant 21 heures comme mentionné plus haut).

Et, sans crier gare, le bus traverse le goudron côté chauffeur, fonce sur le bas-côté et continue sa course folle jusque dans le ravin. C’est plus proche d’un village voisin de Kona. Pour ne pas rentrer dans les habitations, le chauffeur a braqué à gauche. Avec les coups de freins et toutes de manœuvres violentes plus la vitesse font que le bus se couche sur le côté gauche avec fracas et poussières. On imagine le branle-bas du combat pour survivre. Un homme est tué sur le coup. Plus tard, on sera obligé de couper un petit carré dans le flanc en haut du bus pour l’extraire.

Les autres passagers sortiront par les bouches d’aération prévue sur le toit des bus de voyage (deux ou trois). A noter que certains transporteurs bloquent ses bouches pour tester le toit du bus de bagages bien attachés. Si cela avait été le cas, il n’y aurait pas de survivants.

La cause de l’accident?

Le chauffeur était au téléphone. Il a été provoqué par l’erreur humaine. C’est-à-dire l’irresponsabilité du chauffeur du bus Un Sous-officier et deux autres porteurs d’uniformes étaient installés juste derrière le chauffeur irresponsable qui avait le téléphone collé à l’oreille avec une main, l’autre sur le volant et le pied qui fonçait l’accélérateur. Il parlait avec l’escale et demandait les nouvelles de ces collègues. Les derniers étaient en position de retard et notre irresponsable conducteur était en train de les traiter de peureux, d’ incapables d’appuyer sur l’accélérateur . Et, voilà, « paf », entre temps, c’est son bus a quitté la route pour se renverser violemment.

Une fois la nouvelle arrivée à Kona ville, la Brigade de surveillance (mise en place depuis 5 mois face aux incursions des éléments d’Amadou Kouffa) s’est mobilisée et a mobilisé tout le monde. D’où cette prise en charge dont des passagers ont tenu à notifier dans LE COMBAT. Son Président, Yaya Traoré, aurait été, selon nos sources, au four et au moulin pour mettre les passagers «à l’aise» . A noter que les Ressortissants de Kona au Mali et hors du Mali sont impliqués dans la bonne gestion de cette Brigade de vigilance locale.

Autant il faut magnifier le geste de Kona et autant il faut condamner les Gérants de la société de Transports « Nour voyage ». Car, une fois qu’ils ont appris pour l’accident, ils se sont mis à la recherche d’un camion-grille pour lever le bus (photo). Quant aux passagers, aux blessés et au mort, ils n’ont eu la moindre pensée pour leur sort lamentable; à plus forte raison geste. En tout cas, jusqu’au moment où l’information nous est parvenue, la société ne s’est occupé d’aucune victime ; ils sont venus seulement enlever les épaves de leur bus.

Pour le téléphone du chauffeur, on ne sait pas ce qu’il en est advenu.

Amadou TALL : LE COMBAT

COULIBALY

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