jeudi 28 mars 2024
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Idriss Déby Itno, âgé de 68 ans, 30 ans au pouvoir, investi candidat : l’opposition très en colère appelle à des manifestations

Le chef de l’État tchadien Idriss Déby Itno a été investi par son parti candidat à un sixième mandat, en vue de l’élection présidentielle du 11 avril prochain. Au pouvoir depuis 30 ans, le chef de l’État tchadien Idriss Déby Itno âgé de 68 ans a été investi sans surprise, le samedi 6 février 2021 par son parti candidat à l’élection présidentielle du 11 avril prochain, pour un sixième mandat à la tête du pays.

« Si l’émotion d’être investi candidat à une élection présidentielle est toujours forte, celle que je ressens aujourd’hui a une portée plus grandiose », a déclaré Idriss Déby Itno, devant les militants de son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS).

« Permettez-moi, mes frères et sœurs, de vous dire que c’est après une mûre et profonde introspection, que j’ai décidé de répondre favorablement à cet appel, cet appel du peuple », a-t-il poursuivi, après avoir été désigné candidat par acclamation par les membres de son parti.

Des manifestations de l’opposition

L’opposition a appelé samedi à des manifestations pour réclamer plus de justice sociale et l’alternance politique, qui ont été interdites par les autorités, au motif qu’elles risquent « d’engendrer des troubles à l’ordre public ».

Arrivé au pouvoir par les armes en 1990 en renversant de Hissène Habré, Idriss Déby est élu président à la suite de la première élection pluraliste en 1996 en recueillant 69 % des voix au second tour. Réélu depuis toujours au premier tour, le président tchadien est accusé de fraudes électorales par l’opposition.

Durant son discours d’investiture, il a déclaré vouloir « endiguer le terrorisme et l’insécurité en vue de permettre à notre pays de poursuivre sa marche sur la voie de l’émergence ».

Face à lui, douze (12) responsables de partis politiques de l’opposition ont scellé mardi « une alliance électorale » pour présenter un candidat unique à l’élection présidentielle.

« Il ne s’agit ni d’une fusion, ni d’un regroupement de partis, ni d’une coalition de partis, mais d’une alliance électorale dénommée Alliance Victoire. En adhérant à ce manifeste, chaque parti signataire renonce à présenter à titre individuel un candidat à la présidentielle », ont déclaré les douze signataires, parmi lesquels Saleh Kebzabo et Mahamat Ahmat Alabo, deux ténors de l’opposition. Saleh Kebzabo était arrivé en deuxième position de l’élection présidentielle en 2016, recueillant 12,8 % des voix.

Ce manifeste ne donne de détails ni sur la date ni sur le nom du candidat qui sera choisi pour représenter l’opposition. Les candidatures pour l’élection présidentielle doivent être déposées entre le 13 et 26 février prochains.

Certains partis n’ont, pour l’heure, pas rejoint l’alliance, notamment le mouvement de Laokein Kourayo Medar, arrivé en troisième position en 2016, tout comme Les Transformateurs de l’opposant Succès Masra.

Romadoumngar Nialbé Félix, président de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), principale force d’opposition à l’Assemblée nationale avec huit députés, a quant à lui été investi par son parti candidat à la présidentielle.

La proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle est prévue le 15 mai prochain. Un second tour éventuel est fixé au 23 mai 2021.

L’élection présidentielle sera suivie par les législatives, fixées en juillet au 24 octobre 2021, après avoir été maintes fois repoussées depuis 2015.

Bourama Kéïta

Djibril Coulibaly

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