vendredi 19 avril 2024
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IBK à l’investiture d’Ali Bongo : N’en déplaise à l’Elysée et au Quai d’Orsay !

Le déplacement effectué, le mardi dernier, par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta à Libreville, à l’occasion de l’investiture de son homologue gabonais, s’apparente fort à un message adressé aux autorités françaises. Celles-ci ayant brillé à cette cérémonie par la présence de leur Ambassadeur pour n’avoir pas approuvé la réélection du Président Ali Bongo, le Chef de l’Etat malien a trouvé l’occasion de ruminer sa grogne vis-à-vis de la politique française qui influence tant le cours normal des données en Afrique francophone.

Les raisons des relations qui lient le Gabon au Mali, l’amitié entre le Président IBK et Bongo père (le défunt) et par lesquelles Koulouba pourrait justifier ce déplacement ne suffisent pas pour convaincre l’opinion nationale et internationale de la présence du Président malien à une cérémonie à laquelle juste trois de ses pairs ont fait le déplacement. L’absence notoire des voisins immédiats du Gabon, notamment les Présidents de la Sous-région d’Afrique centrale à cette cérémonie du palais du bord de mer, la représentation des chancelleries occidentales par des simples Diplomates accrédités au Gabon, constituent autant de raisons pour les détracteurs du Président IBK de lui décrier une fois encore ce qu’ils appellent par son affection particulière pour les voyages. Le jeu de ce déplacement n’en valait effectivement pas la chandelle quand on sait que l’investiture d’Ali Bongo pouvait servir d’occasion pour le locataire de Koulouba d’infirmer les allégations selon lesquelles il utilise plus l’argent du contribuable malien pour satisfaire sa soif des airs que le développement socio-économique de son pays. C’est sans compter sur la détermination du kankélétigui national à narguer ceux qui le ‘’trimbalent’’, ceux qui cherchent à faire de lui une marionnette dans la gestion de la crise du nord-Mali.

Ainsi, lorsque le Quai d’Orsay  déplorait la façon dont la Cour constitutionnelle gabonaise a géré le recours déposé par les adversaires d’Ali Bongo, il ignorait qu’il était ainsi en train de prêter le flanc au Président IBK. Celui-ci, à l’affût de la moindre faille de l’Hexagone, a, donc, décidé de saisir la balle au bond pour extirper un temps soit peu l’arrête resté au travers de sa gorge depuis qu’il avait laissé entendre qu’on l’oblige à discuter avec des bandits de toutes hordes.

C’est ainsi qu’à défaut d’une tribune à laquelle il devrait s’insurger ouvertement contre la mainmise de la France sur la gestion de la crise du nord, IBK a fait de l’investiture du fils de son ami  feu Oumar Bongo (tous deux membres de l’Internationale Socialiste), un canal d’expression de son état d’âme. Il a bravé toutes les critiques que ce voyage de Libreville pouvait lui coûter pour aller s’afficher aux côtés de ceux qui ne feront pas forcément les affaires de la métropole française. N’en déplaise à l’Elysée et au Quai d’Orsay !

La catharsis personnelle du Chef de l’Etat prime sur ce qui pourrait advenir en termes de retombées du côté des décideurs français, nous dira-t-on sur la colline de Koulouba où, visiblement, plus aucun sacrifice n’est trop pour narguer ceux qui lui mettent les bâtons dans les roues.

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