vendredi 29 mars 2024
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Honte au plus haut sommet de l’État : Karim Kéïta se moque-t-il des familles endeuillées de la Région de Mopti ?

Gouvernance délabrée, gabegie au paroxysme, indifférence face à une situation sécuritaire alarmante. Bref,  la triste réalité actuelle du Mali est innommable et abominable. Le samedi dernier le fiston national, l’Honorable Karim Kéïta, Président de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale, dansait extravagamment au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, lors d’une cérémonie nommée  la plateforme  « IBK doublé 2018 ». Le jour même du drame qui a fait plus d’une cinquantaine de morts dans la Région de Mopti. 

Comment  faire réélire «Boua» à tout prix ? C’est visiblement la réponse à cette question qui intéresse d’abord nos Gouvernants en général et  le Président  de la Commission Défense et de Sécurité de l’Hémicycle, Karim Kéïta, personnellement. Des morts, des Blessés graves, des Déplacés, des Réfugiés et des Écoles fermées. En substance, les populations civiles à main nue et les militaires maliens en ont beaucoup souffert. Et, pendant ce temps, tous les Ministre et Députés (rpmistes), ayant l’esprit de faire « la vaisselle » du châtelain de Sebenikoro, n’ont de soucis que de s’afficher aux côtés des Clubs de soutien  à la candidature d’IBK, ces tonneaux vides qui indisposent les paisibles citoyens du Centreville de Bamako et quartiers banlieusards. Ces barriques vides, elles sont trop nombreuses  que les Maliens même ne se souviennent  plus ni de leur nom ni de leur nombre exact au lendemain de leur lancement « IBK AN KA TA DRON, BOUA TA BLA, IBK DOUBLE 2018… » . Dieu seul sait sur quels fonds, à combien des dizaines de millions de francs du contribuable malien  se font le financement ou coûte le parrainage de ces clubs fantaisistes. Malgré des  cris de détresse concomitants du Malien lambda contre l’irresponsabilité et l’incompétence du Régime véreux en place, rien n’est envisagé par l’État face à cette  galère qui s’installe au sein de toutes les couches sociales, au phénomène d’insécurité qui se généralise dans tout le pays. Le clan présidentiel ne s’en soucie guère. Avec l’approche des campagnes électorales qui approchent,  ils veulent redorer le blason. De 2013 à nos jours, les attaques intempestives, les rapts et enlèvement ou assassinat d’enfants, les exécutions extrajudiciaires sont devenus  monnaie courante tant dans le Centre que dans le Nord du pays ». Et  on nous fait toujours croire que des  enquêtes sont en cours. En tout cas, « officiel ». Et tout cela, pas une seule interpellation du Ministre de la Défense par l’Honorable Karim Kéïta, Député élu de la Commune II du District de Bamako, Président de la Commission Défense chargée de veiller à la défense nationale et à la sécurité des Maliens à l’Assemblée Nationale et de contrôler l’Exécutif sur le sujet.

En effet, le samedi 23 juin dernier, des assaillants déguisés en chasseurs traditionnels « Donzo », ont fait irruption dans les localités de Komaga et de Nantaga, Région de Mopti,  pour assassiner près d’une cinquantaine de personnes, toutes de la même communauté, peulhe. Ce fut un plan d’épuration ethnique. Et, cela, après le communiqué du Ministre de la Défense reconnaissant l’implication de certains éléments de l’armée dans des exactions après la découverte de trois charniers contenant 25 corps dans la même Région. L’insécurité grandissante, aggravée par la faillite du Gouvernement depuis la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga, a engouffré le pays dans le chaos. Ils l’ont mis à l’agonie, ce pays dont ils étaient tous appelés majoritairement à la rescousse depuis 2013.

Karim Kéïta n’était-il pas au courant du drame ?

En tout cas, le Malien lambda n’a plus la tête après la diffusion, sur les réseaux sociaux, ces vidéos montrant le Chargé de leur défense nationale face à l’Exécutif en train de danser avec faste, le samedi dernier, comme si le Mali n’était victime d’attaques soldées par un tel lourd bilan. C’est lui qui devait être le premier à être sur le terrain ou,  au moins, se montrer solidaire avec  les familles endeuillées. Haro sur ce régime vicieux qui joue à la lunette d’argile ! Les Maliens ne savent plus sous quel arbre se mettre à l’abri après ce quinquennat dramatique d’IBK sans précédent. De la crise du Nord aux conflits dits interethniques, des milliers de personnes (civiles et militaires) y ont perdu leurs vies et leurs biens.

«On peut échapper à tout, sauf le jugement du temps. Et le mieux pour cela est de contrôler ses dires», nous conseille  une sagesse africaine. Plus que ça, le clan présidentiel ne devait pas se montrer indifférent face à la situation alarmante du pays. On se rappelle bien des maintes dénonciations faites par IBK contre le régime d’ATT sur la lutte contre la corruption, la crise sociale, l’insécurité, etc. L’Histoire est pleine de surprises. Et Ladji Bourama a atteint ses limites. Que lui est-il arrivé pour oublier de si tôt ses propres mots ? Ce qui dénote que les Maliens semblent avoir commis une erreur de personne en votant en 2013 pour  IBK à Koulouba et son fils, Karim, à l’Assemblée Nationale.

Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ?

À titre de rappel, notons qu’après la mort des forains    à Boni vers fin 2017, le Président IBK s’est rendu sur les lieux en pleurnichant puis a décrété un deuil national de trois (3) jours à la télévision nationale. Mais, pour le récent cas de carnages, toujours dans la Région de Mopti, il n’a même pas fait une déclaration officielle pour prouver sa solidarité aux familles des victimes. Son fils aussi, Karim se met à danser au palais de la Culture.

Aussi, dès les attaques terroristes  le vendredi dernier, à Sévaré, contre le camp de la Force G5, le Président IBK s’est rendu, le lendemain, samedi à Sévaré au chevet des troupes de la Sous-région. Or, c’est lui, IBK qui prenait en 2013 comme  slogan «Mali d’abord». Donc, il se déplace de Bamako à Sévaré pour  4 victimes et  refuse de faire  une simple déclaration après  les fosses communes de 25 corps et de plus de  35 assassinés…

Le pire, son fils Karim, en charge de la Défense nationale se met à danser publiquement au moment où les autres compatriotes sont en deuil. Un régime pareil, qu’à Dieu ne plaise qu’on en ramasse encore !

Seydou Konaté : LE COMBAT

Rédaction

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