vendredi 19 avril 2024
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Hantise terroriste à Bamako : Un véhicule suspect suscite une alerte

Hier, mardi, aux environs de 10 heures, les populations riveraines du monument « Eléphant », situé à l’intersection Hamdallaye ACI 2000 et Graphique industrie, ont eu des moments de panique totale. Une voiture longtemps garée en face de la Banque de Commerce et d’Industrie du Mali (BCIM) était soupçonnée d’être piégée à la bombe.

Avec tout ce qui se passe actuellement au plan sécuritaire, il faut dire que les Bamakois marchent la peur au ventre. Moins de 48 heures après l’attaque terroriste contre l’hôtel le Campement, sis à Dougourakoro, à la périphérie de la Commune VI,  c’est en plein cœur de Bamako qu’hier mardi 20 une alerte à la voiture piégée avait été donnée par des populations créant un mouvement de panique générale.  C’est en face de la Banque de Commerce et d’Industrie (BCI) du Mali et de l’agence d’Orange Mali, non loin du monument de «l’Eléphant», à l’intersection entre Hamdallaye ACI 2000 et Graphique  industrie de Tomota, que la voiture de marque « Mitsubishi » d’immatriculation française était stationnée.

«Le vendredi dernier, après notre descente, il y a une voiture qui est venue se garer devant notre entrée clientèle. Elle a  passé la nuit du vendredi, les journées du samedi et du dimanche devant la Banque. Donc, quand nous sommes venus, le lundi, nous avons informé les forces de sécurité. Nous avons appelé la Police à travers le numéro vert pour informer qu’une voiture est  garée devant notre entrée clientèle depuis le vendredi passé.  Ils sont venus constater, le lundi, après ils nous ont dit qu’il faut inspecter la voiture. Hier, mardi, ils sont venus évacuer le bâtiment afin d’inspecter la voiture. Ce n’est pas uniquement la Banque ; mais, tout le bâtiment a été évacué. C’est ainsi qu’ils ont bloqué la circulation», témoigne un Responsable de la BCI ayant requis l’anonymat. Et il précise que «les deux explosions ont été provoquées par les éléments de la sécurité pour briser les vitres de la voiture. Il n’y a pas eu de dégâts au niveau de notre bâtiment».

 «Cela fait quelques jours déjà que la voiture est garée sur place. Alors que nous sommes là, n’avions pas l’habitude de la voir et ne connaissons pas à qui elle appartient. Nous connaissons les voitures de ceux qui travaillent à la Banque et à côté et elle n’appartenait à aucune de ces personnes. Avec ce qui s’est passé dernièrement à Yirimadio nous avons jugé nécessaire d’alerter qui de droit », nous informe un autre Habitant du secteur qui a ses habitudes de grin de l’autre côté du goudron, juste en face de la Banque et de l’Agence d’orange Mali. 

C’est l’unité de déminage des forces de sécurité qui serait venue inspecter le véhicule suspect. A notre arrivée, sur place, ni l’unté de déminage, ni la voiture n’y était. Par contre, sur la devanture de la Banque, l’on pouvait remarquer des morceaux de vitres qui jonchaient le sol. Selon un autre employé de la Banque qui a requis l’anonymat lui aussi, il s’agissait d’une fausse alerte. «Après l’inspection, il s’est trouvé que la voiture ne contenait pas de bombe. Finalement, on a su qu’elle appartenait à un de nos clients qui, il y a quelques jours, a été victime d’une attaque de la tension artérielle. Il a jugé nécessaire de garer la voiture devant sa Banque pour emprunter un taxi et rentrer chez lui». 

Après le passage de l’équipe des forces spéciales, la tension est retombée d’un cran. Les populations vaquaient tranquillement à leurs occupations.  

Après l’attaque de l’hôtel du Campement, c’est clair que les populations sont désormais plus soucieuses de tout ce qui se passe autour d’elles. S’il y a aussi un problème que cela soulève c’est l’immatriculation des véhicules. Immatriculée «CH-846-ST», la voiture en question était difficilement identifiable. Dans un contexte de crise, il est inacceptable que des véhicules non identifiés continuent à circuler librement à Bamako. Et, pourtant, une vaste opération avait été lancée il y a deux ans pour interdire leur circulation. Mais, comme toutes les autres mesures phares (libération des espaces publics : faites un tour devant l’Assemblée Nationale ;  l’interdiction de circuler des voitures de l’Administration au-delà des heures de travail, etc.), cette mesure n’a été qu’un grand feu de paille. 

Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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