jeudi 28 mars 2024
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Guerre des gangs sur les réseaux sociaux : «Boua Ka Bla » – «Boua Ta Bla» : IBK perd-il pied ?

Tout porte à croire que c’est le cas.  Inciter des jeunes à se braquer les uns contre les autres. Voilà, malheureusement, ce qui germe aujourd’hui dans l’esprit de nos politiques. En plus des conflits ethniques qui font rage dans le Centre du pays, ce phénomène, « Boua Ka Bla » – « BouaTa Bla » risque d’ouvrir devant nous un vrai cataclysme reposé avant tout sur l’irresponsabilité de nos politiques et le comportement malsain des jeunes.

Dignité, honneur, fraternité, trois mots qu’il y a lieu de porter dans les établissements scolaires pour en expliquer sa signification et son importance à nos enfants. Ces valeurs qui devaient baliser notre vie quotidienne n’ont plus de sens pour les Maliens ; particulièrement les jeunes. Un constat négatif et alarmiste.

Quand on voit sur les réseaux sociaux des jeunes qui profèrent des injures ou se lancent des inepties, voire prédirent que le sang coulera ou qu’il y aura une guerre civile, uniquement pour un « Boua Ka Bla » – « Boua  Ta Bla » est inquiétant. Tout ça pour le Pouvoir, quitte à s’entretuer entre jeunes. Dommage !

Est-il raisonnable et responsable de contribuer en tant que Président de la République à créer des tensions électriques au sein de la jeunesse  par camps opposés ? Le constat est amer.

Notre pays s’est débarrassé de toute référence aux valeurs « sacrées » pour ne se vouer qu’à la matérialité. Choix funeste !

En revanche, cette croisade risque de laisser des traces indélébiles dans l’inconscient collectif.

L’incompréhension

Il est très facile de manipuler nos jeunes ; car, la plupart d’entre eux ne réfléchissent que par le ventre et non par la tête. Un phénomène crée par nos politiques.

Or, l’avenir d’un pays est porté sur ses fils, ces mêmes jeunes. Des jeunes qui doivent contribuer à faire évoluer ce qui n’est pas satisfaisant sans pour autant passer par des paroles offensantes et grossières. Mais, par malheur, la plupart de nos jeunes, faute d’instructions, sont facilement manipulables, un grand handicap pour l’avenir  du pays.

Le désastre

Le dénominateur commun de cette déroute n’est autre que la pauvreté. Omniprésente, elle constitue la cause majeure de la déchéance des jeunes. Tout d’abord, nos Gouvernants affament  les jeunes de ce pays pour après leur jeter un os à ronger. Ils deviennent ainsi leurs marionnettes. Une réalité indéniable. Le parti d’IBK  déverse des sommes colossales dans des futilités  quand le Peuple meurt de faim. En plus, ce qui semble aussi évident, c’est que la plupart de ces jeunes choisis ne brillent pas par leurs talents d’échanges sociaux. Ce qui est déplorable.

Comment pallier cela ?

Tout simplement, si les jeunes acceptent de sortir de l’ignorance, chercher plus d’informations et  réagir d’eux-mêmes sans influence. Ils sauront ainsi que le Mali est une nation riche de son Histoire, de sa Culture et de sa diversité, mais qui, actuellement, est en mal. Il faut qu’ils aient le sens de s’unir autour d’un dénominateur commun, le Mali, au lieu de se séparer en clans.

Plus encore, en usant leur droit de vote en faveur de ceux qui proposent des sentiers battus, ils bâtiront un Mali meilleur. Retrouver de vraies réflexions, aborder des sujets de fond et animer des débats de valeur.

Évitons le chaos

Ce refus d’affronter la réalité et de reconnaître ses manquements pollue l’atmosphère de notre vie sociétale. La  faiblesse de l’État et son incapacité d’affirmer son autorité, comme un chef  de famille qui jette l’éponge, la jeunesse malienne est en proie permanente de misère noire et, finalement, se retrouve dans une boîte de conflits qu’elle ne maitrise point.

C’est un secret de polichinelle que la majorité des citadins de Bamako possèdent aujourd’hui une arme à feu pour protéger leur vie et leurs biens étant donné que l’État ne joue plus son rôle régalien sécuritaire dans la cité. Aujourd’hui, se procurer une de ces armes à Bamako est tellement facile ; car, elles se vendent comme des petits pains. Donc, il ne suffirait que d’une petite étincelle pour allumer le feu.

La rivalité entre les deux clans risque de dégénérer. Donc, IBK et ses alliées doivent faire énormément attention. Que l’on ne se méprenne pas, si jamais les jeunes arrivent à un point de non-retour, ils seront tous comptables.

Tout compte fait,  IBK joue un pari risqué.

Neimatou Naillé Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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