vendredi 29 mars 2024
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G5 du Sahel : Et l’Algérie dans tout çà ?

 

La guerre contre le terrorisme est en marche. Cependant, la question que tous les Spécialistes de la Région se posent : «Quelle sera la position de l’Algérie dans cette initiative?». Elle est même restée assez discrète sur la question. Cependant, l’Algérie continue de tenir un rôle majeur dans la Région, particulièrement dans le processus de paix malien. Elle bénéficie d’une grande attention sur l’ensemble des parties de la crise malienne.

En effet, ce pays partage plus de 6000 km de frontières avec six pays africains dont le nôtre, le Mali. De plus, son armée a connu des années noires, à ce titre, elle est la plus expérimentée dans ce genre de conflits. Malgré, les critiques, l’engagement et la force de l’armée algérienne ont permis d’éviter au pays un carnage. Pourquoi alors Alger n’est-elle pas à la table des négociations aux côtés de Paris? Sa connaissance du terrain aurait été un atout majeur dans la lutte contre le terrorisme.

La réponse probable est que l’initiative du G5 Sahel émane des pays concernés, avec une tutrice, la France, alors que les relations entre cette dernière et l’Algérie sont telles qu’une coopération militaire suivie entre les deux pays n’est pas vraiment à l’ordre du jour.

Même si au moment où l’Opération Serval a été déclenchée, en 2013, il a été question que les avions de chasse français utilisent l’espace aérien algérien.

Pourtant tous les pays du G5 entretiennent des relations bilatérales soutenues avec l’Algérie.

 Ce pays reste simple observateur de ce qui se passe chez ses  voisins, au contraire, il peut y jouer un rôle prépondérant. Ou bien c’est la froideur des relations diplomatiques entre la France et l’Algérie qui se répercute aujourd’hui sur le dossier en question ?

Le G5 Sahel aura, donc, comme principale mission d’éradiquer le djihadisme et le terrorisme dans la Région. Mission très difficile ou coûteuse pour certains observateurs.

En effet, il ne suffit pas de déployer plus d’hommes avec plus de moyens militaires pour dissuader les futurs candidats au djihad. Le problème est beaucoup plus complexe. Personne, y compris les initiateurs du G5 Sahel, ne croit qu’un renforcement des capacités militaires dans la zone suffira à éradiquer le terrorisme dans la Région. Tous les protagonistes de ce regroupement militaire régional répètent qu’il faut aussi la justice et une meilleure gouvernance ; car, ces fléaux constituent un terreau fertile de l’extrémisme violent. 

Le Mali en est un exemple concret, malgré les efforts diplomatiques de l’Algérie qui ont abouti, en 2015, à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale entre le gouvernement et les principaux Groupes armés du Nord du pays. Donc, désormais, c’est la manière de gouverner qui déterminera largement dans le processus de pacification du pays en cous.

Mahamadou YATTARA : LE COMBAT

Rédaction

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