vendredi 29 mars 2024
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Entretien avec Pr Diakaridia Traoré, DG du CNIA : les productions de lait ont pu être améliorées de 2 litres chez les races locales jusqu’à 15 litres chez les croisées qui sont notre produit d’insémination

Un entretien nous a été accordé par Pr Diakaridia Traoré, Directeur Général du Centre d’Insémination Artificielle animale (CNIA) dans son bureau pour informer l’opinion publique nationale sur le rôle que sa structure joue au sein de l’économie malienne, notamment dans le secteur de l’élevage. C’était hier jeudi 21 janvier 2021.

 

Après avoir présenté ses vœux de Nouvel An, le Directeur général  du Centre d’Insémination Artificielle Animale, Pr Diakaridia Traoré, non moins Professeur de Génétique Animale est revenu sur l’historique dudit centre, les principales missions et les difficultés rencontrées au cours de 2020 ainsi que les perspectives pour 2021.

Il a annoncé que le CNIA envisage l’insémination de 12 000 vaches; la formation, l’équipement et l’installation de 40 nouveaux inséminateurs dans les bassins de production en 2021.

Par rapport aux difficultés rencontrées en 2020, dues  à la maladie à Coronavirus, le Professeur a annoncé que malgré la crise sanitaire, sur une prévision de 10000 vaches, le centre a pu inséminer 12 994 en 2020. Il a noté par ailleurs que la pandémie à travers ses mesures de restrictions a sérieusement affecté les activités  de sensibilisations sur le terrain, surtout les formations à l’intention des agro éleveurs.

« Certains partenaires financiers nous déconseillaient de limiter les regroupements, du coup on n’a pas pu être sur tous les terrains et assurer nos activités comme il faut. Sur le plan budgétaire, on a connu quelques soucis mineurs qui n’étaient pas vraiment de nature à nous empêcher d’avoir des résultats. À part ces deux éléments, on a pu réaliser une bonne partie de nos activités.  L’année 2020 été bonne pour le CNIA », a-t-il relaté.

En ce qui concerne leur zone intervention, il ajoute que le centre est national, et a pour mission de couvrir l’ensemble du territoire. Mais pour des questions liées à la sécurité, il intervient plus sur les zones du  Sud, précisément dans les bassins de productions, raison pour laquelle le Centre n’intervient pas dans la région du centre et du Nord.

« Nous avons de très bonnes relations avec les agro éleveurs et l’insémination est vraiment sollicitée. L’insémination artificielle est une technique qui permet d’améliorer le potentiel de production des animaux et nous sommes très actifs dans l’insémination artificielle bovine et sur le plan économique, cette espèce est sollicitée par les agro-éleveurs. À travers l’insémination artificielle, nous arrivons à augmenter la production du lait. Nos activités de suivi ont permis de constater que les productions de lait ont pu être améliorées de 2 litres chez les races locales jusqu’à 15 litres chez les croisées qui sont notre produit d’insémination » s’est-il félicité.

À ses dires, ces croisées ont permis aux agro éleveurs d’augmenter la quantité du lait pour leur consommation et la commercialisation. Cette situation a eu un impact aujourd’hui sur le plan du développement sur la filière lait qui a permis de mettre en place des centres de collecte du lait un peu partout. C’est tout un business qui commence au tour du lait et cela grâce à l’insémination artificielle.

Il a rappelé qu’après plusieurs années d’activités  et de recherche sur l’insémination artificielle au niveau de l’Institut d’Économie Rural (IER), le gouvernement a créé  en 2015, le Centre National de l’Insémination Artificielle Animale (CNIA) avec comme objectif de rendre les services de l’insémination accessibles au plus grand nombre d’éleveurs ; d’organiser les éleveurs autour des programmes d’amélioration génétique, de productions (lait et viande) et de conservation des races autochtones ; d’améliorer la production laitière des vaches par la sélection et le croisement ; d’améliorer le revenu des producteurs par l’augmentation de la production de lait et de viande et de réduire la facture d’importation du lait.

En perspective, il a ajouté : « nous comptons poursuivre l’extension de nos zones interventions  malgré la situation sécuritaire dans les régions du Nord et du Centre parce que nous sommes vraiment sollicités. Ensuite, nous comptons augmenter nos capacités sur le terrain en formant plus d’inséminateurs. Actuellement, nous avons une soixantaine  sur le terrain. Nous avons également un projet de construction d’un centre national dont la première phase est réalisée à plus de 90%. En plus de cela, le CNIA compte mettre en place une stratégie globale de communication au niveau du cabinet ».

Pour terminer, il s’est dit ravi de voir les jeunes reporters  s’intéresser au monde rural, particulièrement à l’insémination artificielle qui est un outil important d’amélioration de l’accroissement des productions animales et un maillon essentiel pour le développement du Mali.

Aïssétou Cissé

Djibril Coulibaly

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