jeudi 28 mars 2024
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ENFIN UNE NOUVELLE EQUIPE GOUVERNEMENTALE A 10 MOIS DE LA FIN DE LA TRANSITION: S’achemine- t-on vers un gouvernement d’union nationale ?

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit un adage. Après avoir rencontré les partis politiques et les autres forces vives de la nation, Bah N’Daw a enfin pris le taureau par les cornes en dissolvant le gouvernement, avant de reconduire le PM Moctar Ouane en lui instruisant de mettre en place une nouvelle équipe. Par cet acte hautement significatif, le Président de la Transition semble mesurer tous les risques de déstabilisation, voire d’effondrement que le Mali court aujourd’hui. Bah N’Daw a eu enfin une oreille attentive aux cris de cœur et autres sons de cloche et d’alerte de la quasi-unanimité des forces véritablement représentatives du pays. Cet acte de dissolution du gouvernement et certainement celui du CNT et la probable mis en place un gouvernement d’union nationale, seront des pas de géant vers l’inclusivité, la stabilité politique et surtout le consensus autour des grands défis du moment. Va-t-on faire enfin la part belle aux partis politiques ? Quelles pourraient être les grandes priorités pour le gouvernement d’union nationale ? Va-t-on alléger le poids surdimensionné de la junte militaire dans le nouvel attelage ?
Au moment où nous mettions sous presse cet article, les consultations allaient bon train pour la composition de la nouvelle équipe gouvernementale autour du PM Moctar Ouane. Ce gouvernement, que les maliens dans leur écrasante majorité souhaitent de tout cœur, doit être inclusif et représentatif des forces sociopolitiques. Il ne doit pas être un gouvernement de copains et de copines et ne doit non plus être pléthorique au risque d’avoir des conflits de compétence. Si tant est que Bah N’Daw a pris bonne note des propositions faites par ses interlocuteurs des partis politiques et de la société civile, il n’y aura pas de raison qu’il n’accordera pas de l’importance aux critères ci-après : La compétence, l’intégrité morale, la représentativité, l’expertise et le patriotisme.
La compétence doit être le premier critère de choix, car le Mali a besoin de ses fils les plus émérites, capable d’apporter leur savoir-faire, leurs connaissances dans des domaines précis afin de récolter des propositions de solutions de sortie de crise. Les partis politiques et les associations de la société civile sont tenus de fournir des CV de leurs cadres sur la base exclusive de leurs compétences.
L’Intégrité morale, voire physique
Nul besoin de prendre des gens qui ne sont aptes ni physiquement encore moins moralement, pour ne pas souiller l’équipe que tous les maliens souhaitent être une équipe irréprochable. Pour ce faire, il est une impérieuse nécessité de mettre à l’écart tous ceux qui ont pris part à la gestion des affaires publiques sous l’ancien régime, d’IBK sans exclure leurs partis politiques qui, du reste, regorgent des cadres compétents et valables. Donc, que les dossiers des ministrables soient passés à la loupe, avec une enquête moralité non complaisante.
La représentativité
Sous d’autres cieux, on exigerait des ministres des mandats électifs qu’ils détiendraient de leurs bases respectives aux noms desquelles ils doivent agir, mais puisqu’on est en période transitoire, il serait logique de se référer au poids électoral des partis politiques et l’aura des associations de la société civile pour choisir. La représentativité doit être le baromètre de choix des ministres afin d’aider le gouvernement à faire passer ses réformes à la base. Donc, aucune réforme n’était possible sans l’implication des forces représentatives du pays.
L’expertise
D’aucuns diront que l’expertise et la compétence sont deux mots de la famille. Certes, mais la petite nuance fait l’importance et la différence entre les deux mots. Autrement dit, à compétences égales, l’expertise dans un domaine précis devrait faire la différence. L’expertise s’acquiert au fil des années, et pour un pays sur le point de s’effondrer il faut des véritables experts pour inoculer l’indispensable et l’urgente dose pour sa survie. Donc, Moctar Ouane doit être regardant sur ce point précis.
En somme, les maliens attendent avec impatience la composition de la nouvelle équipe gouvernementale. Ils la veulent plus inclusive, plus restreinte, plus représentative et plus compétente.
Youssouf Sissoko INFO SEPT

Djibril Coulibaly

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