vendredi 19 avril 2024
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Élection présidentielle de 2018 : L’Union Européenne exige la transparence

C’est l’une des obligations de l’Union Européenne (UE) aux autorités maliennes pour l’envoi d’une mission d’observation lors du scrutin présidentiel de juillet 2018. Il s’agit, selon l’UE, d’en finir avec « l’opacité » du recensement général des votes à la Cour constitutionnelle. Est-ce une stratégie de déjouer les tactiques de tripatouillages électoraux déjà peaufinés par le régime ? Nous ne saurons le confirmer pour l’instant. Ce qui est sûr et incontestable, l’Union Européenne est méfiante. 

Assurément, l’Union Européenne accorde moins de confiance et de crédit au régime d’Ibrahim Boubacar Kéita à propos de l’organisation transparente de l’élection présidentielle prévue cette année dans notre pays.  Et surtout en ce qui concerne l’institution censée de se prononcer en dernier lieu concernant la gestion définitive des résultats des élections dans notre pays. Il s’agit, précisément, de la Cour Constitutionnelle.

Pour preuve, l’UE vient de formuler une série de recommandations pertinentes et de conditions non négociables à l’adresse des autorités maliennes pour superviser le scrutin présidentiel de juillet 2018. On retient au premier rang l’élimination de « l’opacité » dans le processus de recensement général au niveau de la Cour Constitutionnelle. C’est-à-dire qu’il s’agit de garantir tous les critères de la transparence requise au niveau de cette institution qui ne doit plus être reprochable de quelque chose.

« Lors de sa rencontre, le 22 janvier, avec Sékou Gaoussou Cissé, l’Ambassadeur du Mali en Belgique, Brigitte Markussen, Directrice Générale adjointe pour l’Afrique au Service européen pour l’action extérieure, a exposé les conditions que posait l’UE pour envoyer une mission d’observation à l’occasion de la présidentielle, dont le premier tour est prévu le dimanche 29 juillet 2018», révèlent nos confrères de  Jeune Afrique avant de préciser qu’ils ont pu consulter le Rapport de ladite  rencontre.

Selon eux, l’Union Européenne fait dix-huit recommandations. Stipule notamment ce rapport, rapporte Jeune Afrique : «Le plan de ramassage des enveloppes destinées à la Cour constitutionnelle devrait être public, supervisé et garanti par l’Administration, afin d’éviter la non-prise en compte des voix valablement exprimées dans les résultats définitifs proclamés ».

Garantir une meilleure transparence du processus électoral

L’objectif des conditions de l’Union Européenne est d’assurer une meilleure transparence du processus électoral. Cela, en se débarrassant prioritairement du manque de transparence à la Cour Constitutionnelle.

Il ressort des observations ciblant le rôle de la Cour constitutionnelle qui correspondent aux conclusions des Experts de la Mission d’observation électorale de l’UE au Mali de 2013 : «Le recensement général des votes par la Cour constitutionnelle constitue une étape opaque du processus électoral. Il devrait bénéficier d’une clarification de ses procédures et apporter toutes les précisions nécessaires pour le rendre transparent».

Parce que c’est la Cour Constitutionnelle qui statue non seulement sur la régularité du processus électoral, mais aussi sur l’enregistrement des candidatures et enfin proclame les résultats définitifs lors de son recensement général des votes. D’ailleurs, c’est ce que listaient alors les Experts européens avant de regretter qu’« aucune précision procédurale n’est mentionnée dans les textes concernant cette dernière étape qui reste opaque ».

Selon les dénonciations de l’Union  Européenne, lors du dernier scrutin présidentiel, la Cour Constitutionnelle « avait procédé à diverses rectifications d’erreurs matérielles et aux redressements qu’elle a jugés nécessaires ». Donc, cette année, il s’agit de garantir une meilleure transparence du processus électoral pour éviter des rectifications  et redressements. C’est dire que, certainement et très prochainement, nous allons assister à des réglages du gouvernement  malien allant à satisfaire les doléances de l’Union Européenne, à défaut d’une élection non certifiée par celle-ci. De toutes les façons, la pression est à prendre au sérieux.

Oumar Diakité : LE COMBAT

Rédaction

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