jeudi 28 mars 2024
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Élection présidentielle 2018 : Campagnes électorales sur fond de tactiques politico-politiciennes

À l’aube de la campagne pour les élections présidentielles, les citoyens ne savent plus qui choisir, car ils sont submergés par de belles promesses qui surgissent de partout. D’ailleurs, c’est dans ce boucan électoral que les Maliens confus cherchent désespérément parmi le lot des 24 candidats, la personne la plus réaliste et sensible à leur souffrance populaire. 

 

Des favoris apparents aux favoris cachés, des tocards aux vacanciers, tous, l’un ou l’autre, veulent se faire l’homme du 29 juillet sans débats contradictoires de « Programme contre programme » qui reste un atout réel pour la démocratie.  Malheureusement,  les lunettes d’argile camouflent l’intérieur fantaisiste et revanchard des candidats. Entre des promesses costaudes et des crocs-en-jambe récurrents, certains tentent par des mots folkloriques de faire marcher le citoyen malien lambda sur les nuages. Donc, pour arriver à leur fin, tous les porte-étendards promettent des lendemains paradisiaques aux Maliens.

La sécurité alimentaire et physique, la lutte contre la corruption, l’économie rurale et urbaine sont entre autres les techniques choisis par nos candidats pour séduire et inciter le votant à se déplacer dans les urnes le 29 juillet 2018. Cependant, la vigilance est de mise, car l’élection présidentielle à venir est très singulière. Du jamais vu au Mali.  Le combat pour le fauteuil présidentiel n’a jamais été aussi coriace et tous les coups sont permis. Par conséquent, pour atteindre la colline de Koulouba, qu’importe, nos politiciens sur toutes ses formes sont en train de déployer des moyens aussi nobles que lamentables jusqu’à promettre sciemment des choses qu’ils savent intenables.

Le constat est indéniable: on nous prend pour des « cons »

Prenons l’exemple de ceux qui sont aux commandes aujourd’hui – ceux qui contrôlent notre gouvernement, notre argent, notre vie. Ils se croient tout permis à tous les niveaux de décisions. La caisse du trésor est vide et  plusieurs centaines de milliards de nos francs restent impayés, mais le comble c’est qu’au même moment, nos dirigeants redistribuent notre argent détourné à leur cause et au détriment de tout un peuple. Une politique abjecte qui consiste à prendre aux Maliens sans leur accord pour s’acheter les faveurs d’autres Maliens.

Une campagne électorale singulière

Les candidats à la présidentielle de 2018 au mépris de la Presse  se sont roués sur les réseaux sociaux pour battre campagne, mais quelle campagne ?  Un niveau de bassesse inouïe !

En effet, la violence verbale sur les réseaux sociaux a produit non seulement une confusion par des personnes mal intentionnées, mais a aussi pourri le climat. De sorte qu’actuellement nous sommes face à une situation préoccupante qui est en train de faire bien, des abîmes et le peu d’acquis obtenus pour notre tranquillité risquent de s’envoler.

 

La première phase est déjà en route

Dans une campagne électorale, le rôle primordial d’une presse dite responsable est de participer à l’installation d’un climat apaisé pendant toute la durée de la campagne et même après le scrutin. De ce fait, elle effectue une couverture responsable sans incitation à la haine ni à la violence tout en respectant la vie privée et la dignité de chacun. Mais allez-y voir sur les réseaux sociaux comment certains candidats ont créé des « monstres », qui réalisent quotidiennement des vidéos dans lesquelles, désinformations, provocations, manipulations, injures ou diffamations sont les lots quotidiens contre tel ou tel autre candidat qui n’épouse pas les mêmes idées que les leurs. Un état de dénigrement perpétuel depuis l’approche de l’élection présidentielle qui à la fin pourrait engendre des dérapages de tout genre.

Aujourd’hui, l’atmosphère est si électrique entre jeunes maliens, surtout les « viodéomans », qu’il suffirait d’une petite étincelle pour enflammer le paysage sociopolitique national. La connotation de leurs propos laisse à croire qu’ils sont prêts à tout moment de se jeter les uns sur les autres pour en découdre. Aussi, tous les indicateurs allumés  à l’orange témoignent qu’un conflit de jeunes se profile à l’horizon. De ce fait, nous interpellons nos autorités de veiller à la sécurité des jeunes et qu’elles mettent tout en œuvre pour une élection paisible.

Ces manœuvres mises en place probablement par certains candidats n’honorent point ces hommes qui prétendent être aptes à nous gouverner. Le Mali a besoin tout d’abord, d’une personne capable de réunir l’ensemble de ses filles et fils avec la concession des errements d’une génération tolérante. Un homme avec un grand « H », honnête, compétent qui a la capacité à rassembler tous les Maliens. Cette personne ne doit aucunement nous cacher la réalité du pays même désastreux. Également, elle se battra, une fois aux commandes de notre destinée,  pour permettre aux jeunes maliens d’avoir un avenir chez eux, seule façon de les dissuader d’émigrer du Mali.

C’est à nous, peuple malien, de leur faire comprendre que le plus difficile ce n’est pas d’arriver à Koulouba ; mais, c’est d’y rester, car nos veilleuses seront toujours en alerte pour détecter le moindre faux pas.

Seydou Konaté : LE COMBAT

Rédaction

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