Si le fils de Joseph Mara ne se voile pas la face au sujet de ses ambitions pour la mairie du district de Bamako afin de viser plus loin en 2018, il a cependant du mal à clamer tout haut qu’il a déjà enfourché son cheval des préparatifs.
En séjour à Paris, depuis le 23 juin dernier, l’ancien Premier Ministre malien, Moussa Mara, s’est livré à un impressionnant marathon promotionnel pour son livre intitulé : «Jeunesse africaine, le grand défi à relever» (Mareuil Editions). Les allures de précampagne de cette tournée ne sont-elles pas perceptibles dans son passage au Sénat français sur invitation du sénateur et ancien Ministre Jean Marie Bocquel ?
L’ancien Premier Ministre et Président du parti Yelema, s’est rendu ensuite au siège de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour des échanges protocolaires avec son compatriote Adama Ouane, Administrateur de ladite organisation. Après un détour par quelques Rédactions, Moussa Joseph Mara s’est livré à un bain de jouvence à l’Université Paris 8 avant de réveiller l’Expert comptable qui sommeille en lui et de se rendre à l’ESSEC sous bonne escorte de quelques leaders de la diaspora.
Candidat probable aux prochaines élections présidentielles de 2018, Moussa Mara part avec un gros handicap dans sa gibecière. Le traumatisme de Kidal où, fraîchement nommé et en visite dans cette ville du nord Mali, l’ancien Maire de la Commune IV du District de Bamako qui a failli tomber dans les mains des séparatistes, le 14 mai 2014, pèse encore dans le bilan du leader politique. Bien que l’enquête parlementaire sur cet épisode sanglant qualifié de «l’Œil de Caïn» de Moussa Mara n’ait pas encore rendu son verdict, le Président des jaunes et verts du ‘’Changement’’ s’est toujours montré dans une sérénité déconcertante : « Je suis serein… 2018, c’est dans deux ans, c’est loin. Beaucoup d’eau coulera sous le pont d’ici à là… », avait-il laissé entendre le dimanche dernier sur les ondes de RFI. De quoi rendre les acteurs politiques impatients pour le sort que lui réservera l’électorat malien.
Le COMBAT