En prélude de la tenue de la COP22 à Marrakech, au Maroc, l’Ambassadeur Seyni Nafo, Conseiller spécial du Président de la République et, par ailleurs, Président du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques, était face à la presse le mardi dernier. C’était dans la salle de conférence du Secrétariat Général de la Présidence de la République. A l’occasion, l’homme a fait le point de la situation relative aux principales attentes de la COP22.
En effet, l’objectif de ladite conférence de presse était d’expliquer à l’opinion nationale les enjeux et priorités de la COP22.
Dans son exposé liminaire, l’Ambassadeur Seyni Nafo a détaillé les principales attentes de la COP22. Ce sont, entre autres, l’adoption des décisions globales, y compris les programmes de travail pour maintenir l’élan politique pour assurer la mise en œuvre accélérée et efficace de l’accord de Paris ; la mobilisation des ressources financières supplémentaires ; le soutien nécessaires à la mise en œuvre des NDC et l’accord de Paris, y compris le rôle du Fonds pour l’adaptation en vertu de l’accord de Paris et les résultats concrets sur les mesures d’adaptation pour les pays vulnérables (avec un accord minimal sur les informations pour les communications d’adaptation). S’y ajoute la prise de décision d’augmenter significativement l’ambition de toutes les parties prenantes durant de la période-pré 2020. Il s’agira aussi de promouvoir la mise en œuvre des initiatives concrètes telles que l’initiative africaine sur les Energies renouvelables et de l’initiative africaine sur l’adaptation.
Par rapport à l’initiative de l’Afrique sur les Energies renouvelables, expliquera Seyni Nafo, il s’agira d’atteindre au moins 10 gigawatt d’ici à l’an 2020.
En outre, toujours aux dires de l’Ambassadeur Nafo, l’initiative de l’Afrique sur l’adaptation se concentre sur quatre piliers. Il est question dans un premier temps d’améliorer les infrastructures climatiques et d’observation, les systèmes d’alerte précoce et les systèmes de projections multi-décennales des changements climatiques.
En la matière, il sera question de soutenir activement le projet de développement et de mise en œuvre de politiques nationales, régionales et institutions envisagé.
Le troisième pilier consiste à faciliter la mise en œuvre des projets spécifiques sur le terrain afin d’améliorer les mesures d’adaptation et à dresser les pertes inhérents. Il s’agira, enfin, de renforcer les capacités des pays africains à accéder à des ressources énergétiques indispensables à leur développement économique et scientifique. Ce, en mobilisant des ressources supplémentaires à travers les vertus d’une véritable politique gouvernementale de plaidoyer.
Faut-il noter que le Mali compte déjà sur des réalisations concrètes dans le domaine de l’initiative de l’Afrique sur l’adaptation.
Oumar Diakité : LE COMBAT